Xavier Bettel rappelle volontiers qu’il n’y a pas si longtemps, le Luxembourg n’était pas le pays riche qu’il est aujourd’hui. (Photo: DR)

Xavier Bettel rappelle volontiers qu’il n’y a pas si longtemps, le Luxembourg n’était pas le pays riche qu’il est aujourd’hui. (Photo: DR)

Plutôt discret en public depuis le début des négociations pour former un nouveau gouvernement, Xavier Bettel est apparu jeudi soir sur la scène dressée par KPMG pour fêter ses 30 ans au Luxembourg. Après une campagne marathon, Xavier Bettel a renoué avec un style direct teinté d’humour devant 400 personnes réunies au siège du Big Four au Kirchberg.

«Lorsque vous m’aviez invité, vous ne saviez pas qui vous invitiez», a-t-il déclaré, en tant que Premier ministre d’un gouvernement en affaires courantes, formateur et logiquement reconduit dans sa fonction. «J’ai la chance d’être ici en tant que Premier ministre depuis 5 ans et d’avoir été désigné par le Grand-Duc pour être le formateur du nouveau gouvernement.» 

S’exprimant après le managing partner de KPMG Luxembourg, Philippe Meyer, Xavier Bettel a volontiers dressé l’historique et le positionnement du cabinet dans des secteurs estimés porteurs pour la Place, comme les fintech, «une contribution à Digital Lëtzebuerg».

Le Premier ministre a aussi rappelé que «le Luxembourg n’a pas toujours été le pays riche tel qu’il est et que les succès de notre pays et de votre entreprise sont étroitement liés». Au moment de se projeter 30 ans en arrière, Xavier Bettel a indiqué qu’à l’époque, Ucits était un nouveau mot, que le Luxembourg comptait «250.000 habitants et que Lydie Polfer était déjà maire de Luxembourg-ville». Rires dans la salle et sourire de la principale concernée qui a été la marraine en politique de celui qui lui a succédé, comme il l’a rappelé en public.

Ne pas se reposer sur ses acquis

Déclarant que le secteur privé a besoin du secteur public, Xavier Bettel a rajouté que l’inverse était vrai également. «Le privé et le public ont un même but, celui de continuer le mouvement, même si la devise est de ‘rester ce que nous sommes’, cela ne veut pas dire que nous voulons rester où nous sommes», comme le Premier ministre le répète volontiers depuis cinq ans. 

Et d’ajouter que «si la firme  (KPMG, ndlr) se porte bien, si les employés se portent bien, alors la firme va bien. Si l’économie du pays va bien, c’est parce que nous ne nous reposons pas sur ce que nous avons fait, mais que nous sommes prêts pour les prochains challenges.» 

Je suis élu, je décide, mais pas sans écouter.

Xavier Bettel, Premier ministre

Le discours se termine par un message d’ouverture à l’égard du secteur privé. «Je suis élu, je décide, mais pas sans écouter.» Un reproche qui aura pu être fait durant la mandature par certains acteurs de la Place à l’encontre du ministre des Finances, Pierre Gramegna.  

Il n’est pas encore dit si l’agenda des prochaines réunions de négociations gouvernementales comprendra une nouvelle venue de représentants du secteur privé, après le patronat le 25 octobre.

Prochaine réunion de négociations prévue le 14 novembre. D’ici là, Xavier Bettel se rendra à Paris pour les commémorations du 11 novembre.