Xavier Bettel a défendu le fond de son action tout en continuant à assumer la forme. (Photo: RTL / capture d'écran)

Xavier Bettel a défendu le fond de son action tout en continuant à assumer la forme. (Photo: RTL / capture d'écran)

L’entretien s’est, cette fois, déroulé à domicile. Les caméras de RTL ont en effet pris place au cœur du ministère d’État, à l’Hôtel de Bourgogne, pour interviewer le locataire des lieux depuis fin 2013: Xavier Bettel

Le Premier ministre a répondu aux questions de Caroline Mart sur une large palette de sujets durant un peu plus d’une heure et quatre minutes. Une interview organisée à l’occasion de la nouvelle année et qui avait quasiment valeur de bilan.

Tête de liste en tête

À la question de l’ambiance au sein du gouvernement malgré certaines divergences de vues sur des dossiers, Xavier Bettel a répondu qu’il éprouvait le même plaisir qu’au premier jour de conduire les séances de l’exécutif réuni le vendredi. Alors que le Premier ministre indique que la hausse du salaire social minimum n’est pas une bonne idée de son point de vue, le ministre de l’Emploi Nicolas Schmit (LSAP) annonce que le point sera bien sur le programme du LSAP.

À la question du positionnement du vice-Premier ministre Étienne Schneider en tant que candidat Premier ministre au sortir des élections législatives d’octobre prochain, l’actuel Premier ministre indique que cette démarche est légitime.

Lorsqu’il est interrogé autour de ses intentions personnelles ou de la probable dernière interview accordée en tant que Premier ministre, Xavier Bettel rétorque qu’il sera tête de liste pour son parti afin de ramener une victoire si l’électeur le décide.

Suite à la vision d’un commentaire de la chaîne sur l’influence de l’Église dans la société luxembourgeoise, l’aspect conservateur de celle-ci et l’importance du CSV dans l’électorat, Xavier Bettel répond que «le pays n’appartient à aucun parti». 

Modernisation et substance

Assumant la forme de son style politique et se défendant sur le fond, Xavier Bettel souligne que si les sondages ne sont pas forcément toujours en faveur des partis de l’actuel gouvernement (DP, LSAP et Déi Gréng), les dernières tendances font remonter une confiance dans l’état du pays et l’action générale du gouvernement.

Assainissement des finances publiques, évolution des relations entre l’Église et l’État, loi sur l’avortement… Xavier Bettel a voulu défendre son bilan autour de la modernisation de la société luxembourgeoise qui restera son credo transversal.

Sur le plan économique, Xavier Bettel précise qu’il continue de penser aux générations futures quant au développement du pays, qu’il envisage aussi sur le plan qualitatif. Et de vouloir attirer des entreprises qui apportent de véritables emplois et non des acteurs attirés uniquement par l’un ou l’autre avantage – fiscal.

Quant au dossier Google sur lequel la radio 100,7 évoquait la semaine dernière une avancée durant 2018, le ministre d’État explique que l’État agit en tant que «facilitateur» et qu’il s’agit de l’exemple d’un dossier où les ministères avancent de concert. Prestigieux pour l’image du pays s’il devient réalité, le mega data center de Google verrait donc théoriquement ses retombées politiques partagées entre le ministère de l’Économie et le ministère d’État, à l’image du point presse organisé conjointement par Xavier Bettel et Étienne Schneider le 12 décembre dernier. 

Revoir l’interview sur RTL.lu.