Convoqué à 14 heures ce vendredi par le Grand-Duc, Xavier Bettel, président du parti libéral, vient d’être, sans surprise, nommé formateur du nouveau gouvernement. Il aura fallu à peine un peu plus d’une demi-heure pour que le principal intéressé vienne confirmer ce qui était apparu hier en filigrane dans le communiqué du Palais.
«Le Grand-Duc m’a confié la tâche de formateur pour le prochain gouvernement, c’est un honneur de pouvoir l'accepter et de pouvoir rédiger un accord de gouvernement pour former une équipe pour gouverner ce pays pour les cinq prochaines années», a déclaré M. Bettel aux nombreux journalistes qui l’attendaient devant le Palais.
Au cours de l’entretien avec le chef de l’État, le probable futur Premier ministre s’est entretenu de la situation du pays, sur fond de changement voulu par les trois partis s’apprêtant à former le prochain exécutif: DP, LSAP et le Déi Gréng.
«Nous avons parlé de la situation générale du pays, notamment des matières économique et sociale», a ajouté Xavier Bettel.
Rendez-vous mardi
Si Xavier Bettel s’octroie un week-end de repos, «fixé de longue date», précise-t-il, il va appeler cet après-midi les responsables des principales administrations afin de fixer des entrevues mardi après-midi, après avoir rencontré les verts et les socialistes au ministère des Affaires étrangères plus tôt dans la matinée, à 9 heures.
«Nous avions prévu de nous voir dès lundi, mais nous voulons naturellement respecter les funérailles d’un ancien parlementaire (Mathias Greisch, ancien député-bourgmestre LSAP de Sanem, dont les obsèques sont prévues lundi, ndlr).»
Bruxelles, témoin du changement
Conscient qu’il y aura des points sensibles entre partis, le formateur entend mettre à profit les discussions pour les résoudre. Tout en gardant à l’esprit l’agenda européen pour la formation du gouvernement.
«Nous devons participer à un sommet européen mi-décembre où il sera question de l’avenir de la place financière», précise Xavier Bettel. «Nous ne pouvons donc pas nous permettre de ne pas y participer en étant non préparés.»
Hasard du calendrier, le Premier ministre sortant, Jean-Claude Juncker (CSV) assistait ce vendredi à son dernier Conseil européen après presque 19 ans passés à l'Hôtel de Bourgogne. Une sorte d’adieu à ses pairs durant lequel il a indiqué «avoir essayé d’être aussi professionnel que possible», tout en précisant que son état d’esprit n’était pas celui de quelqu’un «qui se retirait de la politique luxembourgeoise».