Cette semaine, le Land s’intéresse notamment au fisc allemand qui a décidé de s’attaquer aux banques luxembourgeoises.  (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land s’intéresse notamment au fisc allemand qui a décidé de s’attaquer aux banques luxembourgeoises.  (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Après les évadés fiscaux, le fisc allemand s’attaque désormais aux banques luxembourgeoises. La redoutée Steuerfahndung de Wuppertal et le Parquet de Cologne donnent l’assaut contre la place financière. Ils utilisent les clients repentis pour avoir les noms des employés bancaires, pour remonter la chaîne des responsabilités et accéder aux poches des banques. «Ein kurzes, schnelles Spiel soll es werden», avait noté la Süddeutsche Zeitung en novembre 2015. Ces 12 derniers mois, le Parquet allemand aura fait le tour d’une bonne partie des 24 banques allemandes encore présentes au Luxembourg. (Elles avaient été au nombre de 63 en 2000.) Plutôt que de risquer un long et coûteux procès, entachant leur réputation et affolant clients et employés, elles ont préféré le chemin de la facilité: elles se sont rapidement mises d’accord sur une amende administrative. La HypoVereinsbank a payé 19 millions, la Commerzbank 17 millions et la HSH Nordbank 22 millions d’euros. (Quant au prix à payer par la Nord/LB et la Deutsche Bank, les montants n’ont pas encore été publiés.) Dernier cas en date: la Banque et caisse d’épargne de l’État. Et le shopping trip n’a fait que commencer. 

Däitlech méi!

Manifestement pas seulement un slogan du parti libéral, le «däitlech méi!» était aussi le leitmotiv de la réunion de la quadripartite, qui se penche chaque automne sur le budget de l’assurance-maladie. Mais ce qui a été retenu, finalement, n’était ni la revendication de l’OGBL de réduire la participation des assurés au niveau en vigueur avant la réforme en 2010, ni celle de l’Union des entreprises luxembourgeoises qui réclamait une baisse du taux de cotisation pour améliorer la compétitivité des entreprises. En réalité, les partenaires sociaux avaient trouvé un consensus bien avant la quadripartite, consensus que le gouvernement a repris dans la loi budgétaire de l’année prochaine. Politiquement, cela arrange chaque partie prenante, et le fait que même les gens peuvent en profiter ne peut que compléter le bonheur qui se répand quand la conjoncture est bonne, les élections s’approchent et le tête de liste du CSV ne cesse de parler de la nécessité de faire des économies.

Des millions gaspillés

Le rapport spécial de la Cour des comptes sur la Défense laisse pantois: la réforme historique de l’armée votée en 2007 est présentée comme un échec, car le cadre du personnel prévu par la loi n’est rempli qu’à deux tiers. Bien que la livraison du gros porteur A400M d’Airbus accuse un retard de plusieurs années, la Cour reproche à la direction de la Défense d’avoir mal préparé la mise en fonction de l’avion. Le ministre de la Défense a lui-même avoué que la moitié des voitures de reconnaissance blindées Dingo aurait parfaitement suffi aux besoins de l’armée, que 60 millions d’euros ont donc été jetés par la fenêtre. Bien qu’Étienne Schneider jugea également l’achat d’avions ravitailleurs «pas adapté aux besoins de l’armée», le gouvernement dépense avec l’accord du CSV 172 millions pour le programme Multi Role Tanker Transport… Mais une politique qui vise, pour des raisons diplomatiques, à augmenter non la capacité de défense, mais les dépenses militaires, est très éloignée de la «gestion par objectifs» prônée par les chantres de la révolution copernicienne de la politique budgétaire.