Jean-Marie Halsdorf (au centre) s’est bien renseigné auprès de la BCEE. Mais le gouvernement nie tout traitement de faveur. (Photo : Charles Caratini/archives)

Jean-Marie Halsdorf (au centre) s’est bien renseigné auprès de la BCEE. Mais le gouvernement nie tout traitement de faveur. (Photo : Charles Caratini/archives)

« Aucun ministre n’est intervenu en faveur de l’octroi d’un crédit à un promoteur dans le cadre du projet Wickrange. » C’est le principal, en peu de mots, de la réponse du Premier ministre Jean-Claude Juncker et des ministres Luc Frieden, Jean-Marie Halsdorf et Étienne Schneider à la question parlementaire du député DP Claude Meisch.

La réponse est tombée ce vendredi. La question avait été posée le 16 mai, concernant le projet du shopping center à Wickrange, un dossier intimement mêlé à celui du stade de Livange.

L’Intérieur aux nouvelles

Selon cette réponse, le ministre de l’Intérieur et de la Grande Région, en l’occurrence Jean-Marie Halsdorf, « s’est renseigné auprès du directeur général de la BCEE sur les modalités du prêt », et ce « plusieurs mois après l’octroi du crédit visé ». Le ministre était allé aux nouvelles « suite aux doléances exprimées par le promoteur au sujet des conditions du crédit ».

Selon la réponse à la question parlementaire toujours, « la banque a confirmé au ministre que le dossier avait été traité dans les conditions usuelles de la banque pour ce type d’opérations. Les conditions n’ont pas été modifiées par la suite. »

Et de préciser que, « dans le cadre de leur politique économique et sociale, les gouvernements successifs ont toujours eu des contacts réguliers avec les établissements bancaires, au sujet, d’une part de projets d’implantation ou de restructurations d’entreprises et, d’autre part, de projets de soutien aux entreprises en difficulté ».

Pour vérifier

Claude Meisch revenait ainsi, par sa question, sur le supposé prêt de 16 millions d’euros de la BCEE, octroyé au promoteur du projet de shopping center de Wickrange, le groupe Guy Rollinger. Un prêt obtenu, croyait savoir d’Land, avec « un coup de pouce du gouvernement ».

Le député de Differdange et leader du DP avait posé la question pour « confirmer les faits » et vérifier que le promoteur a reçu, ou non, un « traitement privilégié ».

La réponse du gouvernement est collégiale – elle est signée par deux CSV et deux LSAP – et elle se veut claire : tout a été fait dans les règles… C’est donc un démenti formel.