Charles Gosselin, actuel manager ad interim du cluster, restera dans le conseil d'administration. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Charles Gosselin, actuel manager ad interim du cluster, restera dans le conseil d'administration. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Il y aura un nouveau «patron», Malik Zeniti, le 1er mai prochain au Cluster for Logistics. Mais, depuis le départ d’Alain Krecké, qui a occupé le poste de manager du cluster du 1er octobre 2011 jusqu’à son départ vers la direction commerciale de CFL Multimodal en février 2014, cela ne veut pas dire qu'il y a eu un an de siège vide. Et encore moins de stagnation du secteur.

Intérimaire assumé, Charles Gosselin, ancien banquier devenu consultant en management, a tenu à ce que les affaires tournent, pour bien préparer le terrain au manager suivant.

Stratégie payante

Il ne débarquait pas de nulle part, puisqu’il faisait partie du comité de développement du cluster logistique. Au demeurant, après son intérim, il restera dans la maison, au conseil d’administration cette fois. «Je serai aux côtés de Malik Zeniti, au moins jusque fin juin, pour l’épauler et assurer une transition en douceur», commente-t-il.

Charles Gosselin, au cœur du monde de la logistique, et garant d’une certaine neutralité, puisqu’il n’est issu ni du maritime, ni du transport routier, ni de l’aérien, ni des chemins de fer…, constate que «la plupart des entreprises du secteur embauchent. Les flux de marchandises ont bien repris. La branche ne se porte pas mal. Et le pays, dans sa stratégie intelligente de diversification, a bien fait de miser sur des niches, comme les sciences de la vie et la pharmaceutique».

Au fil des missions de promotion, de représentation, de salons ou de démarches de prospection directe, le Cluster for Logistics a observé, en 2014, un engouement certain pour la plateforme luxembourgeoise, stratégiquement localisée et adaptée au transport multimodal, autant que pour le centre d’installation d’entreprises internationales que représente le Grand-Duché.

Des idées vertes et fédératrices

En outre, des projets, discrets mais intéressants, se mettent en place. Notamment le programme Lean and Green «pour lequel le Luxembourg est le quatrième pays à avoir obtenu la licence ad hoc», souligne M. Gosselin. L’objectif – réduire les émissions de CO2 de 20% en cinq ans – est ambitieux pour un secteur par nature énergivore. «Mais le challenge est intéressant et les entreprises y adhèrent», note-t-il.

Dans cette dynamique aux lignes vertes, le cluster met aussi en place différents projets, de longue haleine. L’un d’entre eux, qui doit se lancer au printemps avec une série de partenaires privés et publics (ministères, Villes de Luxembourg, d’Esch-sur-Alzette, etc.), se penche sur l’amélioration des livraisons dans les centres urbains. «La logistique est au cœur du processus, qui tend à être moins encombrant, moins bruyant, moins polluant, plus structuré, plus économique…», détaille Charles Gosselin.

Projet-pilote

Ainsi, au lieu d’avoir chacun leur camion, les clients finaux – commerçants du centre-ville ou acheteurs via des sites d’e-commerce – auraient des points d’acheminement commun, convenus entre partenaires de la chaîne de gestion de l'acheminement. Et la livraison du centre logistique vers l’adresse de destination se ferait alors via de petits véhicules urbains électriques.

Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres, issus des premières réflexions. Le projet-pilote suivra, afin de mesurer le système mis en place à l'aune de la réalité des besoins, de l'offre et de la demande.

D’autres idées germent, venant du ministère des Transports, du marché ou des promoteurs de la logistique multimodale. Dans tous les cas, l'option est de démontrer, par le concret, qu'il existe une solution viable. Et que les professionnels du cluster peuvent l'accompagner.