Mercredi prochain, le nom de Vox aura définitivement disparu du paysage luxembourgeois.  (Photo : David Laurent/Wide)

Mercredi prochain, le nom de Vox aura définitivement disparu du paysage luxembourgeois.  (Photo : David Laurent/Wide)

C’est le 28 octobre que le nom de Vox disparaîtra définitivement des écrans des téléphones mobiles, au profit de celui d’Orange. Une évolution qui ne surprendra personne, puisque l’opérateur, fondé en 2004 par Jean-Claude Bintz et Pascal Koster, avait été racheté, en 2007, par l’opérateur belge Mobistar, lui-même filiale du groupe français Orange. Il est toutefois à noter que ce rebranding ne concerne pas, justement, Mobistar, marque "forte" en Belgique. Du reste, la décision de changer de marque est du ressort des actionnaires de Mobistar et n’est pas à l’ordre du jour actuellement.  «Le changement de nom n’a aucune incidence sur la structure de l’actionnariat de Voxmobile. L’entreprise reste une filiale à 100 % de Mobistar», indique par ailleurs le communiqué de presse diffusé ce mardi par l’opérateur.

C’est le 22 mai 2007 que Mobistar avait annoncé le rachat de 90% des actions de Vox pour un montant global de 80,3 millions d'euros, correspondant à une equity value de quelque 112 millions d’euros (valeur de la société délestée de ses dettes et de la capitalisation des prêts en cours contractés par les actionnaires, ndlr.). Les actionnaires de l’époque étaient alors BIP Investment Partners et Audiolux (37,5% chacun) et la société d’investissements Biko, détenue notamment par ses fondateurs Jean-Claude Bintz et Pascal Koster. L'accord prévoyait alors une continuité du management, toujours actionnaire à hauteur des 10% restants.

Structure managériale maintenue

Pour Orange/France Telecom, c’était, enfin, l’occasion d’entrer sur un marché luxembourgeois qui s’était, par deux fois, refusé à lui. Une première fois en 1997, au sein du consortium Letzgo (avec la BGL, Telinfo et Arbed) qui avait postulé lors du «concours» pour l’attribution du deuxième réseau GSM (remporté alors par Tango, avec à sa tête… Jean-Claude Bintz). Puis, une seconde fois, lorsque Orange, qui s’était pourtant vu attribuer une licence UMTS, s’était finalement retiré du jeu fin 2004, pour des raisons «économiques», à une époque où le business model de la 3G était loin d’être florissant.

Lorsque Jean-Claude Bintz annonça son départ, en novembre 2008, pour créer sa propre société de conseils Lakehouse, Mobistar leva alors son option d’achat sur les 10% restants du capital de l’opérateur. Le changement de nom de Vox n’était alors plus qu’une question de temps… Erick Cuvelier prit alors les rênes de la société, mais il quitta ses fonctions en avril dernier, suite à sa promotion en tant que directeur au département Innovation et Marketing, au sein du Groupe FT-Orange. Depuis, c’est le CEO de Mobistar, Benoît Scheen, qui pilote la société. Aucun changement n’est annoncé, dans la structure managériale de l’opérateur luxembourgeois. 

«En introduisant la marque Orange sur le marché luxembourgeois, l’entreprise pourra, à l’avenir, capitaliser sur les bénéfices additionnels de cette marque internationale et créer une plus-value pour ses clients et ses actionnaires, prévient le communiqué de ce mardi. Bien que la marque Orange ait une dimension internationale, la société continuera à se focaliser sur le marché local.»