Alain Mestat est au volant de ce projet avec Oscar Lefebvre, une référence dans le secteur. (Photo: Nader Ghavami)

Alain Mestat est au volant de ce projet avec Oscar Lefebvre, une référence dans le secteur. (Photo: Nader Ghavami)

Des projets similaires, ou du moins concernant le même actif et portés par d’autres instigateurs, avaient déjà été éventés par le passé, sans qu’ils ne démarrent véritablement. Mais les deux fondateurs de Art & Motion semblent y croire en tablant justement sur un modèle différent.

«Nous n’utilisons pas un fonds, mais bien un véhicule de titrisation, précise Alain Mestat, cofondateur. Cette approche nous permet de nous adresser à des investisseurs avertis qui effectuent leur due diligence eux-mêmes.» Une approche plus souple et non régulée qui conviendrait donc pour cet actif si particulier qu’est la voiture de collection. Mais l’achat sur le marché spécialisé et la rénovation des véhicules qui s’ensuit nécessitent une certaine liquidité. Or, celle-ci n’est pas forcément compatible avec le recours à un fonds fermé.

«Nous voulons tout d’abord acheter des épaves qui peuvent être rénovées pour les vendre après 18 à 24 mois de travail, et ainsi créer un fonds de roulement, explique Alain Mestat. Notre stratégie d’investissement à court terme prévoit de payer un dividende à la fin de la deuxième année du lancement. Sur le long terme, nous voulons cibler des voitures très rares qui seront revendues après 5 à 6 ans.» Le ticket est fixé à 125.000 euros.

Un produit destiné à «une clientèle de plus en plus exigeante»

En misant sur un rendement de 7%, Art & Motion veut aussi se positionner auprès des banques et de gestionnaires de fortune qui sont de plus en plus sollicités par leurs clients demandeurs de produits alternatifs et innovants dans leur portefeuille. Un attrait grandissant qui a fait de la voiture de collection une classe d’actifs à part entière depuis une dizaine d’années.

«Nous pensons que c’est un produit qui correspond à une clientèle de plus en plus exigeante, particulièrement au Luxembourg, qui attire les banques privées», ajoute Alain Mestat, qui compte sur une expérience combinée à celle de son associé pour faire éclore le projet.

Laurent Lefebvre baigne en effet dans l’univers automobile, et celui de la rénovation en particulier puisqu’il est le fils d’Oscar Lefebvre, le fondateur de l’Atelier des coteaux. Situé dans l’est de la France, l’atelier de rénovation est cité parmi les références mondiales des amateurs de mécaniques d’un autre temps. Alain Mestat, à qui on doit aussi l’initiative Art & Finance, compte utiliser son expérience de plus de 25 ans dans la finance pour assurer la gestion opérationnelle ainsi que le marketing du véhicule… d’investissement.