L'ancienne commissaire européenne Viviane Reding est fort demandée par le monde des entreprises. ( Photo : Luc Deflorenne / archives)

L'ancienne commissaire européenne Viviane Reding est fort demandée par le monde des entreprises. ( Photo : Luc Deflorenne / archives)

Nouveau mandat en vue pour Viviane Reding. Elle vient en effet d’être proposée comme administrateur au sein de la société belge d’imagerie industrielle Agfa-Gevaert. Sa nomination sera mise au vote lors de l’assemblée générale du 12 mai prochain.

Si elle est élue, elle agira en tant qu’administrateur indépendant. Dans un communiqué, le conseil d’administration d’Agfa-Gevaert s’est dit convaincu que Viviane Reding avait «les compétences et les qualités pour devenir un membre de valeur du conseil d’administration».

Aujourd’hui parlementaire européenne, après avoir œuvré comme commissaire européenne pour le Luxembourg de 1999 à 2014, Viviane Reding avait déjà été invitée en novembre dernier à rejoindre le conseil d’administration d’un autre groupe belge, la société minière Nyrstar. À la même époque, elle a aussi rejoint le conseil de surveillance de la fondation du groupe de médias Bertelsmann.

Des nominations qui avaient été critiquées par différentes ONG comme Corporate Europe Observatory, Friends of the Earth et LobbyControl, jugeant que ce passage du public au privé ne satisfaisait pas aux attentes éthiques. Non seulement parce qu’elle est encore députée, mais aussi parce qu’ils jugeaient trop rapide le passage entre une situation où elle défendait 500 millions de citoyens européens et l'entrée au conseil d’une société privée.

Selon le code de conduite de la Commission, un ancien commissaire est interdit de lobbying pour des intérêts privés pour une durée de 18 mois. Une période que les ONG estiment trop courte. 

La députée PPE avait, de son côté, annoncé qu’elle ne participerait pas, en tant que députée européenne, aux débats ou votes concernant le secteur minier. Ce qui, pour elle, allait de soi.