Les 30 premières personnes relocalisées au Luxembourg dans le cadre du plan de relocalisation ont quitté mercredi Athènes, en présence de responsables européens. (Photo: @EP_President/Twitter)

Les 30 premières personnes relocalisées au Luxembourg dans le cadre du plan de relocalisation ont quitté mercredi Athènes, en présence de responsables européens. (Photo: @EP_President/Twitter)

Présent à Athènes pour la troisième fois en deux mois, Jean Asselborn (LSAP), ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, a assisté mercredi matin au départ de six familles de réfugiés vers le Luxembourg. Soit 30 personnes. Présentes en Grèce depuis plusieurs semaines, ces familles sont les premières à bénéficier du deuxième plan d’urgence obligatoire présenté début septembre par Jean-Claude Juncker, lors de son premier discours sur l’état de l’Union. Pour le Luxembourg, le plan prévoit l'accueil d'au moins 440 réfugiés au cours des deux prochaines années.

Accompagné notamment d’Alexis Tsipras, Premier ministre grec, et de Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean Asselborn a souligné «l’importance de cette première», présentée comme «un geste d’espoir destiné à montrer la capacité de l’Union européenne à régler le problème de l’immigration». Souhaitant que les six familles parties pour le Grand-Duché «débutent une vie en paix et en sécurité avec la possibilité, un jour si elles le souhaitent, de pouvoir revenir dans leur pays», le ministre luxembourgeois a réaffirmé, en tant que président du Conseil des affaires étrangères européen, le soutien des 28 à la Grèce, «pays clé dans le dispositif».

Risque de destruction des valeurs de l'UE d'une certaine manière.

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères

Et le Luxembourgeois d’indiquer la nécessité «de mettre rapidement en place les infrastructures nécessaires, de fournir le personnel et d’agir très vite afin d’éviter qu’il ne soit trop tard». Réitérant son appel «à la solidarité et  à la responsabilité», Jean Asselborn a plaidé une nouvelle fois pour l’abolition des barrières et des fils barbelés «qui ne font pas partie de l’image future de l’UE». Une référence directe au dispositif mis en place en Hongrie le long de sa frontière avec la Croatie, mais aussi à l’annonce réalisée par Vienne d’instaurer «une entrée ordonnée et contrôlée» sur son territoire depuis la Slovénie.

Un danger bien réel qui, s’il perdurait, aboutirait «à la destruction des valeurs de l’UE d’une certaine manière», juge Jean Asselborn qui met en garde l’ensemble des États membres et leurs citoyens «à faire très attention de ne pas aller dans cette direction». Les 30 réfugiés partis d'Athènes ce mercredi matin ont atterri à Bruxelles et rejoindront le Luxembourg en bus où ils auront droit à un accueil «dans l'intimité», selon le ministère des Affaires étrangères.