De grandes entreprises semblent intéressées par le fait de boycotter ces stores.  (Photo: Licence C.C.)

De grandes entreprises semblent intéressées par le fait de boycotter ces stores.  (Photo: Licence C.C.)

Vers une traversée du désert des plates-formes d’applications?

Se dirige-t-on vers une désertion des marchés d’applications? La question peut paraître exagérée, mais de grandes entreprises semblent intéressées par le fait de boycotter ces stores. Dernièrement, ce sont Netflix et Fortnite qui ont mené cette fronde, mais pour des raisons différentes. Pour le jeu à succès d’Epic Games, se rendre disponible sur le Playstore de Google signifiait prendre le risque de voir son fichier d’installation passé au crible par les utilisateurs. Cela aurait pu se traduire par la suite par une modification du code qui aurait permis aux joueurs de tricher ou d’accéder à des parties interdites du jeu. Dans le cas de Netflix, c’est l’argument financier qui est avancé. Le géant du streaming va rester sur les stores d’applications, mais supprime la possibilité de s’abonner à son service directement depuis l’Apple Store. En cause: la commission de 15% prélevée par Apple sur chaque abonnement, diminuant ainsi le chiffre d’affaires de Netflix. Si ce procédé est en test pour l’instant, il pourrait bien être pérennisé en cas de succès.

Mentir pour avoir un toit: le cas Facebook

Facebook se trouve de nouveau dans la tourmente suite à son utilisation des données personnelles. Après le scandale Cambridge Analytica, la firme de Californie se voit accusée par le ministère du Logement américain de violer la loi sur l’accès au logement. En effet, lors de la location ou de la mise en vente d’un bien immobilier, les annonceurs avaient jusqu’à présent le choix de cibler ou non certaines catégories de personnes en utilisant des données sensibles comme l’appartenance politique, les affinités culturelles et ethniques ou la sexualité. Pouvaient alors en résulter des discriminations envers certaines populations qui étaient de fait incapables de voir les offres en question. Facebook a donc décidé de supprimer près de 5.000 critères de ciblage jugés problématiques. Il est pourtant encore possible d’accéder à ces données en créant une publicité sur le site. Si l’on peut imaginer que l’entreprise va rapidement les supprimer, elle pourrait également faire le choix de les laisser accessibles aux annonceurs non américains.

E-sport: de l’anonymat aux Asian Games

L’e-sport, bientôt discipline des Jeux olympiques? Pas encore, mais le phénomène progresse et fera son apparition lors des Asian Games 2018. Si la discipline ne sera là qu’en démonstration lors de cette édition, elle sera pleinement intégrée et rapportera des points lors de l’édition de 2022 en Chine. La compétition devrait voir les joueurs s’affronter sur six jeux (dont deux sur mobile). Une évolution possible grâce à l’engouement suscité par l’e-sport. La discipline est regardée par plus de 250 millions de personnes dans le monde et a généré 665 millions de dollars de revenus en 2017. Cette présence sur la scène sportive internationale est également rendue possible par l’influence d’Alibaba et de Tencent: le premier est partenaire de la compétition et milite pour l’entrée de l’e-sport aux Jeux olympiques, et le second possède trois des jeux qui seront disputés lors de l’édition 2018.

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