Amaury Fonteyn et Eric Preud’homme (Telindus Luxembourg) (Photo: Olivier Minaire)

Amaury Fonteyn et Eric Preud’homme (Telindus Luxembourg) (Photo: Olivier Minaire)

Ce concept s’est d’ores et déjà imposé comme une solution pertinente pour les grandes structures, avec des besoins informatisés conséquents. Qu’en est-il des autres?

Lorsque l’on parle de virtualisation, un des arguments récurrents, c’est l’aspect «vert», de la technologie. Est-ce véritablement une valeur ajoutée pour l’entreprise utilisatrice? Pour Amaury Fonteyn et Eric Preud’homme (Telindus ­Luxembourg), «la virtualisation a un aspect vert non négligeable, c’est un plus pour les entreprises, mais ce n’est pas l’aspect ‘green’ qui pousse réellement les entreprises vers le chemin de la virtualisation. Derrière elle, on retrouve principalement des arguments financiers, de gestion et d’administration de l’infrastructure qui vont avoir un impact positif sur la performance métier des entreprises.»

Comme tout projet informatique, les pièges dans la mise en place de la virtualisation sont nombreux. Parmi les risques principaux, Amaury Fonteyn énonce les suivants: «le manque d’une vue globale sur l’évaluation de ses propres besoins et sur les impacts liés à un tel projet, le manque de respect des ‘best practices’ liées à la virtualisation et enfin la mauvaise compréhension de certaines fonctionnalités comprises dans les offres de virtualisation.»

Ceci posé, les perspectives sont positives, le marché n’étant pas encore saturé. Augmenter l’efficacité des processus ICT est un des enjeux majeurs de la virtualisation. Les perspectives d’évolution des solutions technologiques vont dans ce sens. L’objectif étant d’aller toujours plus loin vers une simplification des tâches d’administration et de gestion ICT (autant pour les serveurs que les postes de travail virtuels) et vers la suppression des contraintes liées au matériel. «Ceci se traduisait auparavant par l’indépendance entre les machines virtuelles et les serveurs qui les hébergeaient, ce qui permettait de se prémunir facilement d’une panne d’un serveur physique, explique Amaury Fonteyn. Aujourd’hui grâce au cloud computing, technologie arrivant à maturité, il n’y a plus de limite à la mobilité des machines virtuelles. Celles-ci peuvent fonctionner aussi bien sur les serveurs de l’entreprise que sur des ressources privées ou publiques fournies et gérées par des prestataires externes sur le cloud. La virtualisation des postes de travail n’est pas en reste avec une intégration de plus en plus forte entre les différents outils de virtualisation des serveurs, du stockage et des applications.»

Avec un telle maturité, les petites entreprises sont-elles prêtes à franchir le pas de la virtualisation? Pour Eric Preud’homme, «la situation économique est la même pour tous et impose aux entreprises, petites et grandes, de faire plus avec moins. Si les grandes entreprises ont effectivement franchi le pas, les petites et moyennes entreprises sont elles aussi fortement séduites par les avantages de la virtualisation. Nous le constatons avec nos clients PME, les bénéfices les plus recherchés sont la réduction des coûts et l’amélioration de la gestion des postes clients. Cette adoption est d’autant plus grande que, depuis quelques années, les produits disponibles sur le marché sont parfaitement adaptés et calibrés aux besoins de ces entreprises.»

Avec l’émergence du modèle cloud computing, la phase d’adoption de la «dématérialisation» ICT dans les PME risque même d’être plus rapide que celle des grandes entreprises. En effet, ce modèle leur permet d’aller encore plus loin dans cette logique de rationalisation et de concentrer leurs temps et capacités d’investissement sur leur cœur de métier plutôt que sur l’infrastructure informatique.

 

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