«Une personne atteinte de cancer et qui doit suivre des séances de chimiothérapie ne peut pas aussi être pénalisée dans le monde du travail», estime Xavier Bettel. (Photo: Christophe Olinger/archives)

«Une personne atteinte de cancer et qui doit suivre des séances de chimiothérapie ne peut pas aussi être pénalisée dans le monde du travail», estime Xavier Bettel. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Trois jours après avoir reçu les représentants du patronat, c’était au tour des syndicats de dresser le bilan avec le gouvernement. Au menu du jour, l’analyse «point par point» de l’accord destiné à faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, un accord conclu entre les deux parties en novembre 2014. Après près de deux heures de réunion, le sentiment de satisfaction semblait de mise.

Pour André Roeltgen, président de l’OGBL, «une partie des mesures a d’ores et déjà été réalisée, dont certaines particulièrement positives comme la mise en œuvre de la réforme du congé parental». Même état d’esprit du côté de Patrick Dury, président du LCGB, qui a souligné «l’état d’esprit positif de la réunion» et salué les réformes engagées, comme celle des congés pour raisons familiales. Un satisfecit qui ne doit cependant pas occulter les attentes des syndicats en ce qui concerne plusieurs autres points encore en débat, tels que «l’indexation automatique des prestations familiales ou du chèque-service accueil», selon le dirigeant de l’OGBL, ou «les conditions de départ en préretraite» pour son homologue du LCGB.

La tripartite est un outil de crise, or le dialogue social fonctionne.

Xavier Bettel, Premier ministre

Même chose quant au blocage des discussions en ce qui concerne les longues maladies. La loi en vigueur prévoit que tout salarié absent plus de 52 semaines sur une période de deux ans voit son contrat de travail automatiquement annulé par la CNS, quelles que soient les raisons de cette absence. Une situation que syndicats et gouvernement veulent changer. «Une personne atteinte de cancer et qui doit suivre des séances de chimiothérapie ne peut pas aussi être pénalisée dans le monde du travail», a indiqué Xavier Bettel, qui en souligne «l’importance sur le plan humain». Aucun détail concret des nouvelles conditions envisagées n’a été évoqué jeudi.

Interrogé sur le maintien des rencontres bipartites aux dépens de rencontres tripartites, le Premier ministre a affirmé que «la tripartite est un outil de crise, or le dialogue social fonctionne». Une déclaration quelque peu décalée par rapport aux propos tenus lundi, suite à la rencontre avec les représentants du patronat où Xavier Bettel indiquait vouloir discuter de la question de la flexibilisation du temps de travail dans le cadre d’une tripartite «et non plus tour à tour dans des bipartites individuelles».