Claude Crovisier, administrateur d’iTEC, connaît un succès jamais interrompu dans le domaine particulier du printing. (Photo: Julien Becker)

Claude Crovisier, administrateur d’iTEC, connaît un succès jamais interrompu dans le domaine particulier du printing. (Photo: Julien Becker)

Claude Crovisier fait ses premiers pas dans le monde IT il y a une vingtaine d’années, au sein de ComputerLand. «Mais dans un monde où la quantité se faisait au détriment de la qualité, nous avons voulu, avec mon associé Patrick Gesellchen, faire quelque chose de différent et non dicté par un constructeur ou un éditeur», se souvient-il.

Fin 2004, ils créent ainsi iTEC, société spécialisée en printing, avec une orientation environnementale. Le créneau, peu occupé par la concurrence, est pourtant prometteur, car l’imprimante est l’outil informatique qui pollue le plus et demande le plus d’attention et d’intervention humaine. L’évolution d’iTEC sera ensuite constante, et même la crise ne la freinera pas. «Durant cette période, nous avons proposé aux entreprises de donner une seconde vie à leurs imprimantes au lieu de les remplacer, faute de budget», explique M. Crovisier.

Cette approche a fait mouche et iTEC a même pu acquérir de nouveaux clients par le biais de ce nouveau service de maintenance préventive, qui cadrait parfaitement avec les besoins du moment. Cette approche visionnaire du marché, iTEC la remet une nouvelle fois au service de sa clientèle en développant la «fusion» de l’impression bureautique et des copieurs. L’objectif est d’uniformiser le parc d’imprimantes, afin de l’optimiser et d’en réduire les coûts d’impression. «Nous avons mis en place notre projet Follow me printing, chez KPMG, qui réduit de plus de moitié le nombre de ‘devices’, les trois quarts des impressions étant réalisées sur des imprimantes multifonctions A4», explique l’administrateur d’iTEC. Ce projet a d’ailleurs été classé dans le Top 10 du Grand Prix paperJam ICT 2010, en novembre dernier.

Tendre vers le tout A4

L’émergence de ces imprimantes multifonctions (MFP) est indéniablement un bond en avant dans le monde de l’impression encore trop tributaire des gros copieurs A3, énergivores et plus chers (moins de 3% des impressions à travers le monde se font en format A3, d’après les études de Gartner et d’IDC).

L’intérêt de ce service Follow me printing consiste également à réduire l’utilisation du papier. Le système prévoit en effet que, finalement, seules les impressions réellement nécessaires sont effectuées, générant ainsi une économie tout en garantissant la confidentialité. «L’impression la moins chère reste celle qu’on ne fait pas», résume Claude Crovisier. Mais derrière cet aspect purement économique, iTEC cherche également à développer des solutions d’impression plus respectueuses de l’environnement. C’est actuellement, et pour les années à venir, son cheval de bataille. Reste encore un travail de fond à effectuer au niveau des utilisateurs de l’outil informatique. «Il faudrait que la mentalité évolue encore vers plus de respect pour que cette notion devienne un réflexe.»

C’est pour cette raison que M. Crovisier accueille avec beaucoup de bienveillance le travail de sensibilisation de personnalités telles que Yann Arthus Bertrand qui, avec son long métrage Home, a réussi à toucher une grande frange de l’opinion publique.