Ine Verhaert, CEO et Marc Peeters, président du conseil d’administration de Veritas (Photo: DR)

Ine Verhaert, CEO et Marc Peeters, président du conseil d’administration de Veritas (Photo: DR)

Veritas, la chaîne belge de magasins d’articles de mode déjà très bien représentée au Luxembourg, modifie son actionnariat en accueillant le capital et l’expertise de la société Indufin, détenue pour moitié par la société grand-ducale Luxempart. Ce faisant, Veritas renforce son ancrage au Grand-Duché du Luxembourg. Pour réaliser les ambitieux projets de croissance de Veritas, Indufin prend 60% des parts de la société, un tiers des familles fondatrices en conservent 30% et le management en acquiert 10%.

La mode change et sa distribution doit s’adapter. Pendant longtemps, Veritas était une chaîne de merceries, bien connue et bien implantée en Belgique. Elle appartenait jusqu’ici aux sept familles qui avaient fondé l’enseigne en 1892. Au tournant des années 2000, fort d’un réseau de 56 magasins et d’un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros (en 2001), la chaîne décide de s’adapter au développement international et à la globalisation du marché.

Nouveaux magasins, adaptation de la gamme vers plus d’accessoires de mode et de loisirs créatifs et non seulement de la mercerie. Cela mène le groupe en 2007 à détenir 124 magasins, employer 800 personnes et réaliser un chiffre d’affaires de 113 millions d’euros. «Notre volonté d’élargir notre offre à l’international s’est traduite par un premier test sur le marché luxembourgeois en 2008, au centre commercial Knauf de Schmiede», explique Marc Peeters, président du conseil d’administration.

Six magasins au Luxembourg

D’autres boutiques ont suivi (Esch-sur-Alzette, Belle Étoile, avenue de la Gare…), pour arriver aujourd’hui à six magasins au Luxembourg, un chiffre d’affaires de 4,8 millions d’euros et une trentaine de salariés. Son succès au Grand-Duché est un levier important et montre que la formule de Veritas peut aussi rencontrer un vif succès ailleurs qu’en Belgique. «Notre volonté était alors d’élargir encore notre offre avec des ouvertures dans les régions proches de la Belgique: Nord et Est de la France, Ouest de l’Allemagne et Sud des Pays-Bas», complète-t-il.

Aussi, il fallait dès lors passer à la vitesse supérieure. Après avoir investi 13 millions d’euros en 2013 et 2014, notamment pour développer le commerce électronique avec 15.000 références en ligne, l’actionnariat familial de Veritas a souhaité revoir ses positions.

De belge à belgo-luxembourgeois

«Le passage de la troisième à la quatrième génération au sein des sept familles fondatrices et la nécessité d’investir compte tenu de nos ambitions, nous ont poussé à chercher d’autres partenaires financiers», ajoute Ine Verhaert, CEO. C’est ainsi que Indufin entre dans la danse et transforme l’entreprise familiale belge en groupe belgo-luxembourgeois. «Cela nous permettra de grandir jusqu’à devenir une chaîne de magasins d’envergure européenne. Indufin souscrit totalement à ce projet. Nous sommes très heureux de ce nouvel actionnariat, qui garantit à la fois une complémentarité des compétences et un solide ancrage belgo-luxembourgeois», explique Marc Peeters.

Le nouvel actionnariat opte résolument pour la voie de l’expansion et de la continuité. Marc Peeters demeure au poste de président du conseil d’administration de la chaîne de magasins. L’équipe actuelle de gestion, avec Ine Verhaert comme CEO et Ulrik Vercruysse comme CFO, demeure aussi à la barre de l’entreprise.

D’ici la fin de l’année, un magasin ouvrira à Aix-la-Chapelle en Allemagne avant un autre déjà prévu à Mönchengladbach. L’ambition du groupe est d’arriver à 200 magasins, un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros d’ici à 2020.

«Notre réponse à l’évolution des systèmes de distribution traditionnels permet à Veritas de poursuivre sur la voie du succès empruntée depuis 2002. Plus que jamais, la femme d’aujourd’hui férue de mode trouvera dans nos boutiques, réelles ou virtuelles, tout l’assortiment d’accessoires et de produits créatifs pour personnaliser son choix vestimentaire», conclut Ine Verhaert.