Le gouvernement plaide pour de nouvelles sources d'énergie. (Photo: licence cc )

Le gouvernement plaide pour de nouvelles sources d'énergie. (Photo: licence cc )

En le cosignant par trois ministères (Développement durable et Infrastructures, Économie, et Enseignement supérieur et Recherche), le gouvernement a voulu, via son communiqué de presse diffusé mercredi après-midi, marquer son positionnement contre la prolongation de l’exploitation de l’énergie nucléaire en Europe.

Une sortie qui montre aussi l’importance de la tonalité verte au sein de la coalition et qui intervient alors que, selon le Spiegel, un document de travail circulerait à la Commission européenne comme base de travail pour tracer un nouvel agenda sur la politique en la matière au niveau européen. Ce plan prévoirait notamment la construction de «mini-réacteurs», plus flexibles, d’ici 2030. Continuer d’investir dans le nucléaire permettrait ainsi de réduire la dépendance au gaz russe et les émissions de CO2.

L’énergie nucléaire met en jeu l’avenir de nos sociétés.

Le gouvernement luxembourgeois

«L’énergie nucléaire n’est pas une solution au changement climatique. Elle n’est ni durable, ni sûre, ni économiquement viable et elle met en jeu l’avenir de nos sociétés», lance le gouvernement, qui plaide pour les énergies renouvelables «devenues plus rentables, et ensemble avec la promotion de l’efficience énergétique, elles constituent le pilier fondamental de toute politique climatique».

Le Luxembourg veut rester visible parmi les États européens opposés à promouvoir davantage la recherche nucléaire, comme l’Autriche. Le gouvernement maintient aussi la pression, autant que possible, sur son homologue français en vue de fermer la centrale frontalière de Cattenom.

Les propos de la ministre française de l’Écologie Ségolène Royal rapportés mardi par l’ambassadeur du Luxembourg en France Paul Dühr, via son compte Twitter, propos qui placent la centrale de Cattenom parmi les centrales à fermer prioritairement, ont d’ailleurs réjoui Xavier Bettel.

Lors de la récente visite du Premier ministre français au Luxembourg, Xavier Bettel avait indiqué à Manuel Valls que le pays était prêt à participer financièrement à la reconversion de Cattenom en un projet transfrontalier d’énergies alternatives.

En parallèle, l’exécutif luxembourgeois continue de garder un œil sur les centrales belges présentant aussi un signe de vieillissement.