Fin avril dernier, le 10x6 du Paperjam Club explorait les fonds sous toutes leurs formes. Le marché des OPC et des FIS occupe une belle place dans le tableau.  (Photo: Jan Hanrion)

Fin avril dernier, le 10x6 du Paperjam Club explorait les fonds sous toutes leurs formes. Le marché des OPC et des FIS occupe une belle place dans le tableau.  (Photo: Jan Hanrion)

Le traditionnel bilan mensuel, émis par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), sur les organismes de placement collectif (OPC) et les fonds d’investissement spécialisés (FIS), affiche un sourire moins large que ces derniers temps, à regarder les performances de juin. Rien d’alarmant cependant, puisque, outre l'élément conjoncturel (notamment grec), l’augmentation de volume des actifs nets, considérée sur les 12 derniers mois, demeure impressionnante, à 23,59%.

Au 30 juin toutefois, l’industrie des OPC a enregistré une variation négative. Elle se chiffre précisément à 73,394 milliards d’euros. La CSSF y voit l’évolution défavorable, pour la période, sur les marchés financiers, ayant entraîné une moins-value de 98,740 milliards (-2,74%). Le ratio négatif n’a pas été compensé par un solde d’émissions nettes positives, à concurrence de 25,076 milliards d’euros (+0,7%).

Un tassement très relatif

Le patrimoine global net des OPC et des FIS a connu un léger tassement, à 3.528,131 milliards d’euros, contre 3.601,525 milliards au 31 mai dernier. C’est évidemment relatif puisque, d’une part, le volume est en augmentation constante depuis le début de l’année et même depuis juin 2014, et que, d’autre part, le niveau de mai dernier constituait un (nouveau) record.

Pas de changement sur le nombre d’OPC et de FIS (3.901). La CSSF note que 2.535 entités ont adopté une structure à compartiments multiples (soit 12.649 compartiments). Au total, 14.015 unités sont actives sur la place financière grand-ducale.

L'impact de la situation grecque

Les highlights du mois de juin sont évidemment partiellement tournés vers la Grèce. «Toutes les catégories d’OPC à actions ont connu un développement négatif sur le mois, face surtout à la situation en Grèce et aux incertitudes liées», souligne le régulateur.

Sur les marchés obligataires en revanche, les rendements des obligations d’État, en Europe comme aux États-Unis, ont augmenté pour le mois de juin, et ce en lien aussi avec la situation grecque.

Le dollar, la Chine et les notations

Les actions ont aussi fléchi sur les valeurs européennes, américaines et japonaises. La dépréciation du dollar américain face à l’euro a joué, de même que, sur les marchés asiatiques, l’impact du revers boursier en Chine. Les prix pétroliers à la baisse et la dépréciation du rouble, la persistance de problèmes structurels dans quelques régions latino-américaines aussi, ont affecté les catégories d’OPC à actions de l’Europe de l’Est et d’Amérique latine.

Les obligations libellées en euro ont connu des fortunes diverses, les investisseurs «en quête de valeurs refuges», ont, analyse la CSSF, «fait creuser les écarts entre les pays à haute notation et ceux plus faiblement notés». Et la forte remontée des primes de risque a fait baisser en valeur les obligations privées. Le tout a donc mené à une baisse des cours des OPC obligataires libellés en euro.