Pierre Hurt, directeur de l’OAI: «Ce sera le lieu commun de l’architecture, mais aussi de l’ingénierie, de la science.» (Photo: DR)

Pierre Hurt, directeur de l’OAI: «Ce sera le lieu commun de l’architecture, mais aussi de l’ingénierie, de la science.» (Photo: DR)

Les architectes et ingénieurs inaugurent leur nouveau siège ce vendredi au 6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg-ville. L’occasion de prendre un nouveau départ et de se faire mieux connaître, en particulier auprès des jeunes. Interview de Pierre Hurt, directeur de l’OAI (Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils) qui partage les locaux avec plusieurs autres associations.

Monsieur Hurt, pourquoi ce nouveau bâtiment?

«Il faut savoir que l’OAI était déjà installé à notre nouvelle adresse lors de sa constitution en 1990. C’est donc un retour aux sources. Nous avions alors déménagé très vite faute de place avant d’être locataires pendant 21 ans à Dommeldange. Aujourd’hui, nous allons occuper ce nouveau bâtiment de 1.440 mètres carrés répartis sur trois étages en copropriété, avec nos partenaires de l’ALIAI (Association Luxembourgeoise des Ingénieurs, Architectes et Industriels, de l’ALI (Association Luxembourgeoise des Ingénieurs) et de Tema.lu (Technology Managers Luxembourg). Ce sera le lieu commun de l’architecture, mais aussi de l’ingénierie, de la science et de la technologie. Une vitrine pour le grand public, mais également un lieu de débats, de discussions, un forum interne pour nos membres, à même d’échanger sur la qualité du cadre de vie en général.

Comment s’est déroulé le projet?

«Nous avons lancé un concours anonyme d’architectes à deux tours en 2004-2005 avec un jury indépendant. Il a été remporté par Tetra Architectes Paul Kayser & Associés qui avait alors devancé Schemel Wirtz Architectes. 44 projets avaient été soumis. La construction a coûté 2,8 millions d’euros. Nous avons financé notre part (454,1 millième) sur fonds propres, grâce à une cagnotte que nous avons accumulée, et surtout par un emprunt contracté auprès de la BCEE. Nous voulions un bâtiment ‘low tech’, écologique et durable. Il n’est d’ailleurs pas climatisé. Notre grande salle polyvalente est bien orientée, bien ventilée, mais dépourvue de climatisation. Cela nécessite plus de réflexion, de conception. C’est un travail intelligent de recherche qui ne consiste pas à retenir la solution standard. Le nom du batiment sera dévoilé ce vendredi.

Ce bâtiment vous ouvre-t-il de nouvelles perspectives?

«Nous allons accentuer les collaborations et les synergies avec nos partenaires et copropriétaires, par exemple dans les publications, comme la Revue Technique Luxembourgeoise ou le Cahier Scientifique. Nous allons renforcé nos activités conférences, voyages d’études, expositions, ainsi que les échanges avec le monde industriel. Nous voulons être une voix pour ces disciplines (architecture, ingénierie, sciences…) essentielles pour la qualité de notre cadre de vie. Ce nouveau siège sera aussi l’occasion de communiquer vers les jeunes, pour les initier à ces disciplines. Nous manquons d’ingénieurs. Nous avons d’ailleurs organisé une journée portes ouvertes samedi 8 octobre de 13 heures 30 à 18 heures, qui offrira une formidable occasion de visiter le bâtiment de façon libre ou accompagnée. Pour jeunes et les moins jeunes, Mister Science fera également des animations.»