Les soucis et les tentations du secteur de la construction seront sur la table. (Photo : Olivier Minaire/archives)

Les soucis et les tentations du secteur de la construction seront sur la table. (Photo : Olivier Minaire/archives)

Une « tripartite bâtiment », consacrée au secteur de la construction et des travaux publics, a été convoquée par le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, pour le 19 avril. L’ambition est de ratisser large parmi les nombreux partenaires concernés. Si les syndicats et les organes représentatifs du secteur sont, bien entendus, invités autour de la table, la réunion tripartite doit concerner aussi plusieurs ministères et administrations.

Car la question est, par nature, devenue politique. Elle est, en effet, aussi économique, sociale, judiciaire, fiscale…

Des irrégularités qui posent question

Les faillites de quelques entreprises ont évidemment jeté une lumière crue sur un secteur important de l’économie luxembourgeoise, qui vit mal la crise. Le suivi social des travailleurs fait partie des premières préoccupations.

Mais la tripartite devrait aussi se pencher sur des éléments connexes. Par exemple, l’une ou l’autre opération « coup de poing » menées par l’ITM (Inspection du travail et des mines) ont notamment découvert des fraudes et irrégularités, sociales et fiscales, sur de gros chantiers, de travaux publics aussi : travailleurs non déclarés, sous-payés ou clandestins, sous-traitants non annoncés, entreprises non immatriculées à la TVA, travailleurs en défaut de détachement, manquements à la sécurité… Ces pratiques, pas neuves, sont néanmoins susceptibles de survenir d’autant plus aisément dans un contexte de crise.

C’est un des éléments déclencheurs d’une réflexion plus globale, qui entend prévenir plutôt que guérir, et donc se pencher, entre autres, sur les règlements et contrôles à renforcer, les procédures administratives à assouplir, les formations, les protections sociales, les modalités d’attribution de marchés publics, le suivi des paiements, etc.