Le Prix du «CISO (chief information security officer) of the year» sera remis le vendredi 20 octobre lors d’une soirée de gala. (Ici Pascal Steichen (Smile) et Ludovic Raymond (PwC).) (Photo: Sébastien Goossens)

Le Prix du «CISO (chief information security officer) of the year» sera remis le vendredi 20 octobre lors d’une soirée de gala. (Ici Pascal Steichen (Smile) et Ludovic Raymond (PwC).) (Photo: Sébastien Goossens)

Ensemble, on est plus fort. C’est dans cet esprit que s’ouvre la toute première semaine dédiée à la cybersécurité au Luxembourg. Cinq jours durant lesquels se tiendra une vingtaine d’événements destinés à tout type de public, des enfants avec le Hack4Kids ou la Cryptoparty4Kids, aux experts informatiques avec les conférences de Hack.lu.

«Il existait déjà au Luxembourg de nombreux événements autour de cette problématique et l’idée a été de les regrouper dans d’une semaine dédiée, qui s’intègre dans le mois européen de la cybersécurité», explique Pascal Steichen, le CEO de Securitymadein.lu (Smile), qui est aux côtés de PwC, Excellium, Luxinnovation et le ministère de l’Économie, l’un des membres fondateurs de l’événement.

Les hackers malveillants savent partager les informations, pourquoi pas nous?

Ludovic Raymond, directeur chez PwC Luxembourg

À l’image de l’écosystème luxembourgeois, cet événement ne pouvait être qu’un partenariat entre les acteurs publics et privés actifs dans ce domaine. «Les hackers malveillants savent très bien se partager les informations, nous devons donc pouvoir le faire de notre côté», précise Ludovic Raymond, directeur chez PwC Luxembourg.

Car une bonne cybersécurité n’est pas de la seule responsabilité des ingénieurs IT d’une entreprise, elle doit impliquer tous les services à travers des pratiques de précaution parfois très simples. «C’est la même chose à l’échelle du pays, ajoute Ludovic Raymond. Toutes les couches de l’économie doivent être concernées, des start-ups aux entreprises les plus grosses.»

80% des entreprises européennes concernées

La Cybersecurity week espère aussi faire naître des vocations. Selon la société américaine Cybersecurity Ventures, il manquera en effet 3,5 millions de spécialistes en cybersécurité d’ici 2021. «Nous sommes en plein recrutement, car la demande pour ce type de services est en augmentation constante», confirme Ludovic Raymond.

À l’échelle du Luxembourg, il existe plusieurs possibilités pour se former. L’université propose deux masters sur la sécurité de l’information. La formation pour adulte dans ce domaine commence également à se fournir, notamment autour de l’initiative Fit4coding.

La maturité des PME en termes de cybersécurité est encore très faible.

Pascal Steichen, CEO du Smile

Mais le temps presse. Le processus de digitalisation des entreprises et l’arrivée du nouveau règlement générale sur la protection des données à caractère personnelle (RGPD) accélèrent la demande des spécialistes. Un contexte qui n’est pas propre au Luxembourg. Selon Eurostat, 80% des entreprises européennes ont connu au moins un incident lié à la cybersécurité en 2016. «Si les plus grosses entreprises sont aujourd’hui conscientes de l’importance des enjeux, la maturité des PME luxembourgeoises sur ces questions est encore très faible», complète Pascal Steichen. Les enjeux sont donc immenses.

Pour donner un peu de piment à la Cybersecurity week, des prix seront remis le vendredi 20 octobre dans la soirée, lors d’un dîner de gala. Le plus attendu sera sans aucun doute celui du «CISO (chief information security officer) of the year».