La deuxième réunion de médiation liée au conflit à l’Ana se déroulera le 6 juillet prochain. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

La deuxième réunion de médiation liée au conflit à l’Ana se déroulera le 6 juillet prochain. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Était-ce l’effet de l’implication directe du Premier ministre dans le conflit entre le ministère du Développement durable et des Infrastructures et les personnels de l’Administration de la navigation aérienne (Ana)? La présence de Jean-Claude Wiwinius, président de la Cour supérieure de Justice, dans le rôle de médiateur? Ou la volonté des deux parties de calmer le jeu après plusieurs mois d’opposition frontale? Dans tous les cas, la tenue, vendredi après-midi, de la première réunion de la procédure de médiation a eu lieu dans un climat un peu plus serein que les dernières rencontres, marquées par une absence de compromis de part et d’autre. Dans une atmosphère «un peu plus calme», selon les mots de Roland Reiser, président de la représentation du personnel de l’Ana (RPAA).

Trois jours après leur rencontre au ministère d’État, au cours de laquelle Xavier Bettel avait exigé la mise en place d’un groupe de travail commun destiné à préciser noir sur blanc la répartition des compétences et des attributions entre l’Ana et Lux-Airport, chaque partie assure vouloir faire ce qui a été demandé. Car contrairement à la procédure de conciliation, où chaque partie défend sa position, la médiation doit aboutir à un résultat dans les trois mois après la première réunion, faute de quoi la loi permet le déclenchement d’une grève. Une option «à laquelle nous sommes prêts», rappelle le président de la RPAA, qui tempère dans la foulée en indiquant que «les options sont plus ouvertes que ce qu’elles étaient avant la rencontre avec le Premier ministre».

Deuxième réunion de médiation le 6 juillet

Un état de fait imputé, selon les syndicats, non seulement au rôle joué par Xavier Bettel, mais aussi à «la connaissance du dossier du président Wiwinius», qui aurait réalisé «une brève, mais très bonne analyse de la situation». Fidèle à la position adoptée depuis plusieurs mois, François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, a une nouvelle fois refusé de commenter les échanges réalisés pendant 1h15 dans l’enceinte de la Cour supérieure de justice. Idem en ce qui concerne la CGFP, représentée par son président, Romain Wolff, et son secrétaire général, Steve Heiliger. 

Tous se retrouveront pour poursuivre leurs échanges «après les vacances de la Pentecôte», selon les informations communiquées par les syndicats dans le cadre du fameux groupe de travail. La deuxième réunion de conciliation, elle, se déroulera «le 6 juillet». Se disant «ni optimistes ni pessimistes, mais réalistes», les représentants de la RPAA assurent que «si aucune solution n’est trouvée avec la médiation du président Wiwinius, qui connaît le dossier, c’est que cette solution n’existe pas».