L’accusé devra également verser 10.000 euros à la victime et un euro symbolique à ses parents. Il a un mois pour se pourvoir en cassation. (Photo: Christophe OIinger / archives)

L’accusé devra également verser 10.000 euros à la victime et un euro symbolique à ses parents. Il a un mois pour se pourvoir en cassation. (Photo: Christophe OIinger / archives)

C’est finalement la peine requise par le Parquet en première instance que les juges ont décidé de suivre pour prononcer leur verdict, lors du procès en appel du curé de Belair accusé de viol. Sept ans de prison avec sursis probatoire pour avoir obligé un mineur de 14 ans à pratiquer un rapport sexuel oral. Selon le tribunal, une peine ferme n’a pas été retenue, car l’homme de foi disposait de circonstances atténuantes, à savoir un casier judiciaire vierge.

«La chambre criminelle de la Cour d’appel a retenu que le prévenu (…) a commis le crime de viol sur un mineur d’âge, par le fait de s’être fait faire une fellation, a abusé d’une personne qui était hors d’état de donner un consentement libre et d’opposer une résistance, avec la circonstance aggravante que le condamné est à considérer comme ayant été de la classe de ceux qui avaient autorité sur le mineur au moment des faits», précise le prononcé de la Cour d’appel.

L’accusé devra par ailleurs verser 10.000 euros à la victime et un euro symbolique à ses parents.

Des faits reconnus

Les faits remontent à 2008. À l’époque, le curé de l’église de Belair organise une excursion en France avec les enfants de chœur de sa paroisse. Il partage alors sa chambre avec l’un d’entre eux. C’est dans cette pièce qu’ont lieu les faits.

Le religieux a reconnu les accusations, mais a toujours nié avoir contraint la victime, estimant, lors de la première instance, que c’est le jeune garçon qui lui avait fait des avances.

Selon la loi actuelle, toute activité sexuelle entre un mineur de moins de 16 ans et un adulte est considérée comme un viol. À l’époque des faits, toutefois, l’âge minimum inscrit dans le texte législatif était de 14 ans. Ce n’est qu’en 2011 que celui-ci a été relevé de deux ans.

Le curé dispose à présent d’un mois pour déposer une demande de cassation du jugement.