Dans le projet du tram, la Chambre des métiers voit d'abord «un gouffre financier national à long terme». (Photo: Luxtram)

Dans le projet du tram, la Chambre des métiers voit d'abord «un gouffre financier national à long terme». (Photo: Luxtram)

Dans une prise de position diffusée ce mardi, la Chambre des métiers s’est déclarée résolument opposée au projet du tram, adopté en conseil de gouvernement fin 2013.

Si elle partage le constat selon lequel le développement économique et démographique de la capitale et de sa périphérie s’est accompagné ces dernières années d’un accroissement important des déplacements nécessitant une réorganisation de l’offre de transports en commun, elle considère que «le tram n’est pas la solution optimale, judicieuse et adéquate» aux problèmes auxquels la Ville de Luxembourg doit faire face.

Un gouffre financier à long terme

«Le tramway fixé sur ses rails est un moyen de transport trop rigide, trop inflexible et nécessitant plusieurs décennies de travaux synonymes de paralysie de la ville», précise la Chambre des métiers qui met également en exergue des incertitudes budgétaires pour les entreprises riveraines de ces travaux et «un véritable gouffre financier national sur le long terme».

En outre, elle qualifie la réalisation d’une seule ligne de 7,5 kilomètres de «non-sens».

Selon elle, il existe d’autres alternatives à ce projet, répondant à des objectifs similaires mais offrant plus de flexibilité et des travaux d’infrastructures moins lourds. D’où sa suggestion d’un «Busway» – un système de transport en commun en site propre – dont la mise en place serait aux yeux de la Chambre des métiers «plus rapide, beaucoup moins chère, plus étendue, en faveur des entreprises de transport luxembourgeois et tout aussi respectueuse de l’environnement».

En complément de ce «Busway», elle propose la réalisation d’un système de transport urbain par câble – le projet du téléphérique – qui, dit-elle, a déjà su faire ses preuves en matière de désengorgement dans bon nombre d’agglomérations européennes.