Depuis ses origines remontant à la prise en charge des blessés de la Grande Guerre, les missions de la Zithaklinik ont évolué et ses besoins en termes d’infrastructures également. L’hôpital, faisant partie depuis l’an dernier du groupement des Hôpitaux Robert Schuman, s’apprête à passer à une nouvelle phase de son développement.
Les députés réunis hier en séance plénière ont en effet validé le plan de modernisation et d’extension du site à hauteur de 20% de sa surface actuelle (passant de 15.916 à 19.007 m2).
Le projet prévoit trois grandes étapes. La première concerne la création d’un nouveau service de dialyse, la mise en commun provisoire de deux blocs opératoires et la création d’un service provisoire d’endoscopie. Le bâtiment E situé rue d’Anvers sera, dans une seconde phase, démoli pour faire place à un nouvel immeuble regroupant un nouveau service de radiologie, d’endoscopie, un nouveau bloc opératoire, un hôpital de jour ainsi que deux unités de soins modernes. Il sera signé par l'Atelier d'architecture Jim Clemes.
Les autres bâtiments existants seront enfin modernisés avec un agrandissement de la polyclinique et la création d’un nouveau service de réanimation et de soins intensifs.
Clinique Sainte-Marie: discussions le 24 mars
Doté d’un budget de 55,5 millions d’euros (dont la moitié sera utilisée pour le nouveau bâtiment), cet ambitieux plan de rénovation et de modernisation s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’organiser le groupement des Hôpitaux Robert Schuman (Zithaklinik, la Clinique Bohler et l’Hôpital Kirchberg dans la capitale ainsi que la Clinique Sainte-Marie à Esch-sur-Alzette) en fonction de spécialisation.
Située dans le quartier de la gare de la capitale, la Zithaklinik continuera à assurer des services de proximité, d’où le maintien de la polyclinique. La prise en charge en «hôpital de jour» sera favorisée en augmentant le nombre de places ambulatoires de 19 à 38 tout en diminuant le nombre de lits d’hospitalisation aigue de 226 à 204.
Focalisée sur l’imagerie et la gériatrie, la clinique Sainte-Marie d’Esch devrait, selon les plans du gouvernement, voir le nombre de ses lits progressivement diminuer, laissant augurer une fermeture du site.
Des habitants de la région se sont toutefois mobilisés par l’intermédiaire d’une pétition initiée par un représentant de la délégation du personnel et qui a recueilli 3.300 signatures.
Un échange de vues est prévu à la Chambre mardi prochain, le 24 mars, entre les représentants des signataires, les Commissions parlementaires compétentes ainsi que la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.