Le ministre du Travail, Nicolas Schmit a dressé, ce lundi, un premier bilan de l’activité de l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) depuis la réforme qu’elle a entreprise en septembre dernier. «Nous n’avons pas de retard sur la feuille de route fixée l’été dernier, a commenté Nicolas Schmit, ministre du Travail. C’est un vaste chantier qui a été lancé, avec beaucoup de projets, énormément d’éléments à réformer. Le processus est aujourd’hui bien enclenché.»
L’enjeu est vaste. Il s’agit, ni plus, ni moins, de faire de l’Adem «un partenaire de référence pour tous les acteurs du marché de l’emploi en agissant de manière efficiente et humaine afin d’offrir de réelles perspectives à ses clients». Nicolas Schmit n’hésite pas évoquer «une petite révolution» au sein de la structure, avec la mise en œuvre d’une nouvelle culture de management. C’est à la nouvelle direction, tricéphale, d’assumer cette reconversion.
La nouvelle directrice de l’Adem, Isabelle Schlesser, et les deux directeurs adjoints, Gaby Wagner et Ian Tewes, ont présenté les divers projets mis en œuvre autour des trois principes directeurs devant guider la démarche. «L’enjeu est de pouvoir proposer des services pour répondre à des clients ciblés, de développer une organisation plus moderne avec une réelle capacité de pilotage et, enfin, d’offrir des informations accessibles, de disposer d’une agence plus communicative», a présenté Isabelle Schlesser. L’Adem, à travers son action, entend agir positivement sur le taux de chômage. Elle ne s’attend pas à des résultats dans les mois à venir, mais veut créer des effets positifs durables. «Il nous faut aussi disposer d’indicateurs concrets, afin de mesurer les résultats de nos actions et nous inscrire dans une approche d’amélioration continue», poursuit la nouvelle directrice.
Un accompagnement ciblé
La difficulté, au niveau du marché de l’emploi, est de pouvoir accompagner une clientèle hétérogène, tant du côté des demandeurs d’emploi que de celui des employeurs. «Chacun à des attentes et des besoins spécifiques, selon les qualifications, l’âge, les secteurs ou, pour les entreprises, leur taille, a commenté Gaby Wagner, en charge du développement de l’emploi et de la formation. Il nous faut donc affiner la connaissance de nos clients.»
L’Adem a déjà mis en œuvre plusieurs nouveaux projets. Parmi eux, des parcours personnalisés des demandeurs d’emploi, un projet jeune pour l’accompagnement des 18-25 ans, la structuration de l’offre en formations pour les demandeurs d’emploi, un nouveau référentiel métiers (ROME) et l’intensification des relations avec les employeurs. «La volonté, derrière ces projets, est d’arriver à une adéquation plus efficace et performante entre les emplois ouverts et les profils et compétences disponibles, précise Gaby Wagner. Toutes ces actions visent à favoriser le retour à l’emploi.»
Les ressources au bon endroit
À côté de son action sur le marché de l’emploi, l’Adem travaille sur ces processus internes. «Nous voulons approfondir notre connaissance du marché du travail, analyser les données à notre disposition, mettre en place des indicateurs de pilotage, a expliqué Ian Tewes, en charge des services internes. Il nous faut, pour l’avenir, déployer nos ressources et nos services de manière la plus adéquate possible, là où ils sont le plus nécessaires. Une collaboration accrue entre les services, à la poursuite de buts communs est indispensable.»
L’Adem pourra compter, prochainement, sur des renforts. En effet, l’Agence s’appuiera sur 25 agents supplémentaires. Les postes seront créés dans les semaines à venir. L’Adem devra aussi répondre à des recommandations européennes, notamment en matière de placement des jeunes. Nicolas Schmit a annoncé la mise en œuvre de la «garantie jeune» pour juin 2014. L’Adem s’engagera à proposer un stage, un job ou une mesure pour l’emploi à chaque jeune dans les quatre mois qui suit leur inscription à l’Adem.