Le «package» luxembourgeois séduit les investisseurs japonais, indique Laurent Berliner, associé chez Deloitte Luxembourg. (photo: paperJam)

Le «package» luxembourgeois séduit les investisseurs japonais, indique Laurent Berliner, associé chez Deloitte Luxembourg. (photo: paperJam)

Deloitte Luxembourg continue de s’investir dans les marchés asiatiques. Après une «practice» lancée il y a quelques années sur la Chine, c’est un autre pays traité de longue date auquel une équipe est désormais dédiée, avec l’appui du réseau.

Un «desk» dédié au Japon sera en effet inauguré ce soir, sorte de «plateforme qui formalise et s’inscrit dans la continuité des liens établis de longue date», déclare Yves Knel, associé tax chez Deloitte Luxembourg. «Il est important de bien prendre en compte les spécificités du Japon, la culture, voire être capable de travailler en japonais pour faciliter les interactions.»

Yves Knel, associé tax chez Deloitte Luxembourg.

Avec ce «desk», le cabinet luxembourgeois s’appuiera sur le «Japan Service Group» créé en 1975 pour servir ce marché. 3.400 professionnels y sont dédiés, dont 900 présents à travers le monde (140 d’entre eux sont des Japonais expatriés). Au Luxembourg, Deloitte compte quatre collaborateurs qui peuvent interagir en japonais, dont un expatrié en provenance de Tokyo.

L’ICT en force

Si la place financière est un pilier stable des relations d’affaires, d’autres secteurs sont venus les enrichir ces dernières années, favorisés par le positionnement du Luxembourg en tant que porte d’entrée du marché européen.

«De plus en plus de sociétés japonaises désirent installer un siège régional ou mondial au Luxembourg, et ce en raison de plusieurs facteurs, qu’il s’agisse des infrastructures, de la main-d’œuvre multiculturelle ou encore de la proximité d’autres capitales», ajoute Laurent Berliner, associé et governance, risk & compliance leader.

L’ICT est clairement en vogue et de nouvelles sociétés actives dans l’e-commerce songent plus que sérieusement à établir une solide représentation au Luxembourg.

Rakuten en est l’exemple phare, d’autres ont suivi comme Kobo. Dans un autre registre, Veltra était annoncée en juillet dernier, en marge justement d’une mission économique.

«Les fund managers considèrent de plus en plus le Luxembourg pour lever du capital à l’international», ajoute Yves Knel. «La toute nouvelle législation sur les fonds alternatifs réservés représente un intérêt pour eux en raison de la possibilité d’être rapidement sur le marché, avec un produit fiscalement transparent.»

Créer une tribune, un lieu de contact entre les acteurs japonais présents au Luxembourg et l’ensemble du secteur économique, d’une part, et favoriser l’exportation d’activités luxembourgeoises vers le Japon, d’autre part, le Japanese Desk veut fonctionner dans les deux sens pour que les vases soient plus que communicants.