«Il faudra aussi assurer la mise en place de nouvelles procédures permettant une plus grande flexibilité et une prise de décision décentralisée», souligne Patrick Berg, CEO de Vinsmoselle. (Photo: Maison moderne / archives)

«Il faudra aussi assurer la mise en place de nouvelles procédures permettant une plus grande flexibilité et une prise de décision décentralisée», souligne Patrick Berg, CEO de Vinsmoselle. (Photo: Maison moderne / archives)

Monsieur Berg, quelle est la plus grande transformation à laquelle vous devez faire face au sein de votre entreprise?

«La quatrième révolution industrielle! Le plus grand challenge au niveau de l’organisation pour notre entreprise est le franchissement du prochain pas vers une plus importante informatisation et l’intégration des différents systèmes informatiques dans un concept global, cohérent et interagissant.

Parallèlement, il y a également le développement des ressources humaines afin de pouvoir faire face aux nouvelles demandes de talents et de connaissances. S’ajoute à ces challenges l’intégration de plusieurs générations d’employés permettant à chacun de se retrouver dans l’entreprise et de contribuer au succès de cette dernière.

Quelle incidence ces challenges, comme vous les appelez, ont-ils sur votre fonction?

«Je vois deux incidences principales. D’un côté le ‘change management’ surtout par rapport aux ressources humaines, qui jouera un rôle essentiel. Il faudra créer un esprit d’équipe, insuffler une culture d’entreprise. Il ne suffit plus de créer une ‘customer experience’, il faut également créer une ‘employer experience’.

De l’autre côté, ma fonction deviendra davantage stratégique à travers la définition de la digitalisation et la poursuite de l’innovation. Un système intégré permettra une meilleure vision sur les key performance indicators (KPI) de notre société, permettant une meilleure prise de décision, un pilotage plus réactif, à travers des outils de gestion simple et un degré plus élevé d’automatisation de certaines opérations standardisées.

Quels sont les outils que vous utilisez pour y répondre?

«Actuellement, nous étudions ensemble avec le service Ressources humaines comment définir un système d’évaluation du personnel permettant de répondre à ces changements dont je vous ai parlé. Sans l’adhésion du personnel, surtout des responsables de services, cette transformation ne sera pas réalisable.

Au niveau informatique, nous analysons les différentes évolutions possibles de notre système de gestion informatique (ERP), afin de pouvoir faire face à cette quatrième révolution industrielle.

Quelle est l’incidence de tout ceci auprès de l’organisation de l’entreprise?

«Un change management important, se heurtant au début à certaines résistances, mais qui permettra à l’entreprise de faire face aux nouvelles demandes de gestion à tous les niveaux: production, commercialisation, finances, ressources humaines, assurant ainsi le développement de l’entreprise.

Il faudra aussi assurer la mise en place de nouvelles procédures permettant une plus grande flexibilité et une prise de décision décentralisée.

Comment contribuez-vous à adapter l’organisation de l’entreprise à cette transformation?

«J’essaye de motiver le personnel, piloter le ‘change management’, expliquer les avantages afin d’obtenir l’adhésion des acteurs clés dans la société. Je tente également de promouvoir la formation à tous les niveaux, mais aussi de créer des groupes de projets afin d’assurer une flexibilité et une réactivité accrues.

Comment envisagez-vous de vous transformer?

«Par le biais de formations managériales et d’échanges avec des confrères.

Comment faire adhérer le comité de direction, le conseil d’administration à cette transformation?

«Je leur fais part d’arguments tangibles et d’exemples de réussite de confrères. Je démontre les avantages résultant d’un système intégré dans la gestion quotidienne dans les différents services, ainsi que le potentiel d’amélioration et d’innovation que représentent la digitalisation et la responsabilisation du personnel tant au niveau de la production que de la commercialisation et des finances.»