Rénald Wauthier (CTG) est de ces hommes posés, sachant commenter avec objectivité le parcours de son entreprise. (Photo: Julien Becker)

Rénald Wauthier (CTG) est de ces hommes posés, sachant commenter avec objectivité le parcours de son entreprise. (Photo: Julien Becker)

Ingénieur industriel de formation, Rénald Wauthier intègre la société de conseil informatique CTG en 1995 et développe les bases du groupe dont l’activité au Grand-Duché débute officiellement en 1996. Trois ans plus tard, alors que CTG Luxembourg compte une trentaine de collaborateurs, il prend la fonction de directeur adjoint, puis de directeur en 2000.

En 2004, CTG reçoit l’agrément PSF en tant qu’opérateur primaire et secondaire. Aujourd’hui, le directeur de CTG Luxembourg (et occupant également la fonction de responsable des ventes Europe du groupe depuis 2007) constate avec fierté le chemin parcouru, à peine entaché par la dernière crise qui n’aura duré finalement que le temps du premier semestre 2010. «Depuis, nos activités tournent à plein régime surtout dans le secteur bancaire, constate-t-il avec satisfaction. Nous avons eu la chance d’avoir signé bon nombre de contrats sur de longues échéances, avant que la crise ne s’installe. Finalement, ces gros projets nous ont permis de continuer à croître malgré le marasme économique. Nous avons même réalisé une excellente année 2008», rajoute-t-il. Ainsi, CTG Luxembourg n’a-t-elle connu qu’une période de latence d’un semestre, sans trop de conséquences, ni en termes de croissance, ni en termes d’effectif.

L’année à venir incite de surcroît à l’optimisme, car entre les nouveaux projets que va lancer l’Etat, la mise en place d’une nouvelle réglementation courant juillet dans le secteur bancaire, le développement du cloud computing, la possible matérialisation sur le terrain, dès cette année, de la réforme bancaire Bâle III ou encore la poursuite du développement de l’externalisation et de l’outsourcing, les sociétés de services telles que CTG Luxembourg ont de belles cartes à jouer.

A plus long terme, Rénald Wauthier entrevoit néanmoins une diminution du nombre de sociétés de services au Grand-Duché. «Actuellement, nous sommes un peu plus de 200 acteurs sur le marché. Mais les clients demandent de plus en plus à ne travailler qu’avec peu, voire un seul prestataire. Cette exigence, couplée à un marché de plus en plus rigoureux, contribuera à voir le nombre de sociétés décroître.»

Regarder vers l’extérieur

Pour l’heure, les voyants sont toujours clairement au vert, si ce n’est, comme le déplore Rénald Wauthier, que «nos activités restent encore trop fortement centrées sur le Luxembourg. Nous avons cependant en main un outil formidable, à savoir le statut PSF qui pourrait être vendu hors frontières». Mais comme les actionnaires, en général, ont une exigence de résultats à court terme, le développement en dehors du territoire n’est malheureusement pas à l’ordre du jour. Pourtant, l’agrément PSF est un outil de travail des plus importants dans le contexte national. Rénald Wauthier admet ainsi que Luc Frieden, le ministre en charge, à l’époque, de la mise en place du statut de PSF de support, a énormément contribué au développement actuel du secteur.