L’économie luxembourgeoise devrait ainsi pouvoir croître d’environ 4.5% cette année et l’année prochaine. À moyen terme, un ralentissement interviendrait, ramenant la croissance à environ 3% d’ici 2022. (Photo: Maison moderne / archives)

L’économie luxembourgeoise devrait ainsi pouvoir croître d’environ 4.5% cette année et l’année prochaine. À moyen terme, un ralentissement interviendrait, ramenant la croissance à environ 3% d’ici 2022. (Photo: Maison moderne / archives)

En se basant sur une hypothèse de croissance en zone euro de 2 à 2,5% cette année et l’année prochaine, ainsi que sur une évolution très favorable de l’indice boursier européen, le Statec établit un scénario d’expansion équilibrée et soutenue pour l’économie luxembourgeoise. Cette dernière devrait ainsi pouvoir croître d’environ 4,5% en 2018 et 2019. À moyen terme, un ralentissement interviendrait, sur fond de hausse des taux d’intérêt et d’essoufflement général du cycle, ramenant la croissance luxembourgeoise à environ 3% d’ici 2022.

L’expansion bénéficierait à l’ensemble des secteurs, serait marquée par un environnement non inflationniste et verrait le chômage descendre jusqu’à 5% en moyenne annuelle. L’écart de production ou «output-gap» redeviendrait positif dès 2019, alors que le Statec estime la croissance potentielle dans une fourchette allant de 3 à 3,5%.

Prévisions favorables confirmées

Parmi les principaux risques qui n’ont pas été intégrés dans le scénario central, il convient de mentionner celui d’une hausse de l’inflation plus précoce et plus forte qu’actuellement anticipée par les marchés, amenant les banques centrales à une sortie plus rapide de la politique monétaire accommodante. Ce risque pèse davantage sur les USA que sur la zone euro, mais il aurait comme conséquence des effets de débordement sur cette dernière.

Ainsi, des réallocations massives de portefeuille pourraient entraîner une baisse importante, entre autres, de l’Eurostoxx, avec des effets négatifs potentiellement importants sur le Luxembourg, de façon directe, et indirecte via l’activité réelle en zone euro, qui dévierait alors de la trajectoire dessinée dans le présent scénario. À noter que ces prévisions ont été publiées au lendemain de celles de la Commission européenne et quelques jours après celles du FMI. Les premières tablent sur une croissance de 3,9 et 3,6% en 2018 et 2019, contre 3,9% sur les deux années pour les secondes.