La communauté des Global Shapers, c’est l’antichambre des Young Global Leaders du Forum économique mondial, dont le membre le plus remarquable a certainement été, en 2009, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg.
Celle-ci vient d’être lancée officiellement ce mardi à Luxembourg. Son but? Rassembler les jeunes de 20 à 30 ans qui joueront un rôle majeur dans l’économie de demain. Les «shapers» luxembourgeois – ils peuvent venir de la capitale ou des villes périphériques en Grande Région – devront, à terme, rejoindre la communauté internationale de leurs pairs. Elle compte aujourd’hui 344 hubs et 3.843 membres.
Cette organisation décentralisée ambitionne de rassembler les jeunes (50% de la population mondiale a moins de 27 ans) autour de sujets et projets qui ont une importance pour leur avenir, au niveau local comme au niveau global.
Échange des idées et des pratiques
Ses membres se retrouvent épisodiquement sur la plateforme du Forum économique mondial, à l’origine de l’initiative, pour échanger et partager des pratiques, des outils ou des réseaux.
À Luxembourg, une telle communauté serait vouée à générer un dialogue et des projets constructifs, mais aussi à mieux connecter le Grand-Duché aux arènes de discussion liées au Forum économique mondial, fondation à but non lucratif rassemblant (à Davos notamment) les dirigeants politiques et d’entreprises mondiaux.
La fondatrice et curatrice du mouvement au Grand-Duché est Carolina Parisi (ArcelorMittal) et le premier membre de la communauté, «the first selected global shaper» est Patrick Rahme, 26 ans, champion de golf et cofondateur de la start-up All Square.
Ils se sont fixé pour mission de créer un groupe de 6-10 global shapers d’ici la fin de l’année. La phase de recrutement est lancée ce jour. Les candidatures peuvent être envoyées sur le site du groupe, déjà opérationnel.
Un advisory board représentatif
Elles seront étudiées par Carolina Parisi et Patrick Rahme, ainsi qu’un advisory board composé de personnalités représentatives de la vie économique locale: Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg; Jill Griffin, présidente de Dressed for Success & Stop AIDS Now; Michel Wurth, président de la Chambre de commerce; Luisa Peres, conseillère économique à la BEI; Guy Harles, associé du cabinet Arendt & Medernach; Jan Glas, designer et fondateur de Carbag Luxembourg; Ralph Schroeder du ministère de l’Éducation nationale; Lidia Gryszkiewicz, scientifique en innovation sociale au CRP Henri Tudor; Maria Mateo Iborra, ingénieur chez SES et Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de paperJam.
Tous les profils (entrepreneur, scientifique, économiste, IT) sont recherchés pour «aider le Luxembourg à grandir localement et internationalement», indique Patrick Rahme, qui invite à rejoindre cette organisation non partisane, indépendante et non lucrative.
Une première réunion devrait se tenir en septembre pour voir naître les premiers projets dans les mois consécutifs. La communauté va être gérée pendant deux ans par une personne liée au WEF pour ensuite être remise entre les mains des shapers eux-mêmes.