Les Boeing Ryanair ne sont pas visibles sur le tarmac du Findel mais apparaissent dans la comptabilité d'une société servant à leurs achats. ( Photo : Licence CC)

Les Boeing Ryanair ne sont pas visibles sur le tarmac du Findel mais apparaissent dans la comptabilité d'une société servant à leurs achats. ( Photo : Licence CC)

Selon le journal belge L’Écho, Ryanair, faute de décoller depuis le Findel, n’utilise pas moins le Luxembourg pour ses avions. C’est via une société enregistrée au Grand-Duché que la compagnie irlandaise du sulfureux Michael O’Leary a commandé 175 Boeing 737-800 en mars 2013 et, en septembre dernier, 200 nouveaux appareils de l’avionneur américain.

Jusque-là, les achats groupés s’opéraient par le biais de sociétés du groupe établies dans le célèbre Delaware, aux États-Unis (où, faut-il le rappeler, l’impôt est nul même pour les firmes qui n’y ont pas de réelle activité), puis loués à la compagnie irlandaise.

Charges opérationnelles

À présent, Aviation Finance & Leasing, société luxembourgeoise qui a émergé au début de 2013 sous cette appellation, après rachat par Ryanair Ltd, sert de base d’achat. Derrière, on retrouve notamment Acapulco Participations, racheté à une société panaméenne, dans laquelle Michaël O’Leary et le numéro deux du groupe, Howard Millar, tiennent les manettes, sous la houlette de Capita Fiduciary, spécialiste de l’administration de sociétés. Et la grosse flotte d’avions est, selon le même modèle, louée à Ryanair.

Ces «charges opérationnelles» permettent de limiter considérablement le bénéfice, et donc l’impôt final.