Pour Étienne Schneider, le ministre de l’Économie, «les investisseurs industriels potentiellement éligibles ne sont pas nombreux pour discuter d’un projet d’implantation éligible dans cette zone d’activité économique nationale.» (Photo: Matic Zorman / archives)

Pour Étienne Schneider, le ministre de l’Économie, «les investisseurs industriels potentiellement éligibles ne sont pas nombreux pour discuter d’un projet d’implantation éligible dans cette zone d’activité économique nationale.» (Photo: Matic Zorman / archives)

Dans une réponse parlementaire publiée mardi, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, revient sur les mécanismes qui ont guidé les discussions dans le dossier du terrain industriel vendu en 2017 au groupe Fage.

Les prix auxquels sont habituellement cédées ces surfaces détenues par l’État sont le fruit de négociations et sont «compris dans la fourchette des valeurs convenues entre le ministère de l’Économie et le comité d’acquisition du ministère des Finances», est-il précisé dans le document.

Des projets «à long terme»

Ces valeurs minimales et maximales prennent en compte les prix du marché, mais aussi les «conditions proposées aux investisseurs pour acquérir un terrain à l’étranger», ajoute le ministre. Et de rappeler que le terrain en question était mis à disponibilité pour des projets «à long terme».

«Les investisseurs industriels potentiellement éligibles ne sont pas nombreux pour discuter d’un projet d’implantation éligible dans cette zone d’activité économique nationale», complète-t-il.

Pour rappel, le terrain en question s’étend sur une surface de 15 hectares et est situé dans la zone industrielle de Wolser, à cheval sur les communes de Dudelange et Bettembourg, et il a été acquis pour 30 millions d’euros par Fage, soit 2 millions d’euros de l’hectare.

Dans la fourchette

Contactés par Paperjam.lu, les experts de l’immobilier s’accordent à dire que le prix négocié par le gouvernement est tout à fait acceptable et reflète bien le marché.

«Pour un terrain industriel, on est actuellement dans des tarifs allant de 20.000 à 40.000 euros l’are (2 à 4 millions d’euros l’hectare, ndlr) dans cette zone», note Marc Baertz, le responsable Évaluation chez Inowai. «Mais pour la partie haute de cette fourchette, on parle de terrains plus petits et qui sont déjà viabilisés.»

Un constat partagé par Antonio Silvestri, responsable de l’immobilier pour le groupe Félix Giorgetti. «Nous achetons rarement des terrains industriels, mais les terrains de labour que nous acquérons à Bettembourg pour y construire des lotissements se vendent à 35.000 euros l’are (3,5 millions d’euros l’hectare, ndlr)», explique-t-il. «Mais ce que nous bâtissons dessus apporte bien plus de valeur d’une usine. Je pense que le prix négocié par le gouvernement n’est donc pas si mauvais.»