Marcus Becker, chief marketing officer et Jürgen Wolf, chief executive officer de PayCash (Photo : PayCash)

Marcus Becker, chief marketing officer et Jürgen Wolf, chief executive officer de PayCash (Photo : PayCash)

À son tour, PayCash Europe SA, start-up implantée au Technoport, dévoile un système de paiement mobile développé et mis en œuvre à partir du Luxembourg. C’est la troisième solution de paiement depuis un smartphone à être officiellement présentée au Luxembourg.

Décidément, le Luxembourg est propice à l’innovation en matière de paiement mobile.

Ce mardi, la start-up PayCash Europe présentait PayCash, le porte-monnaie électronique, fonctionnant depuis un smartphone, qu’elle a développé. « PayCash a pour objectif de se positionner en alternative à l’argent liquide pour la génération mobile, a introduit Marcus Becker, chief marketing officer de PayCash Europe. Le service propose à ses utilisateurs des paiements sécurisés et instantanés via les téléphones portables. La réalisation du paiement se fait de manière immédiate et transparente pour tous les usagers impliqués, pour l’émetteur comme pour le récepteur du paiement. »

PayCash n’est pas la première solution de ce genre présentée sur le marché. Comme deux de ses concurrents directs, FlashIZ et Digicash, elle fonctionne à l’aide de QR code, ces petits carrés noir et blanc qui fleurissent un peu partout et qu’il est possible de scanner à l’aide de son smartphone. Grâce à cette application qui sera téléchargeable gratuitement vers la fin de ce mois, sur iPhone, iPad ou les systèmes fonctionnant sous Android, chaque utilisateur pourra générer un QR code pour un montant donné. Le récepteur du paiement, qui dispose lui aussi d’un compte PayCash et de l’application sur son smartphone, n’aura qu’à scanner le code généré par l'émetteur pour opérer la transaction. « Le système pourra être utilisé, gratuitement, entre particuliers, pour des paiements privés, comme le remboursement d’un café à un collègue ou de la moitié de la note de restaurant, explique Jürgen Wolf, chief executive officer de PayCash. Il fonctionne aussi dans le cadre d’activités commerciales et de prestations de service, quand un client désire payer sa note au restaurant ou acheter son journal au kiosque à journaux. Les partenaires de PayCash, dans le cadre de leur activité commerciale, disposent d’un terminal d’encaissement qui permet l’échange de données avec les smartphones des clients. »

Pour profiter de cette solution, les utilisateurs devront ouvrir un compte PayCash, et le renflouer en l’attachant à une carte de crédit ou par virement depuis leur compte bancaire. Comme ses concurrents, PayCash vante la simplicité d’utilisation et rassure par rapport à la sécurité des transactions. La société a obtenu récemment la licence du ministère des Finances luxembourgeois pour exercer une activité d’institut de monnaie électronique.

Stratégie de différenciation

D’ici quelques mois, donc, plusieurs applications et solutions de paiement mobile, relativement similaires, se côtoieront au Luxembourg. « S’il est petit par sa taille, le pays est devenu un hub pour le développement de solutions de ce types. La législation luxembourgeoise est sans aucun doute pour beaucoup dans le fait que les sociétés désirant développer ce genre de solutions implantent leur siège ici », commente Jürgen Wolf.

Les trois solutions qui ont été officiellement présentées nourrissent des ambitions de développement à l’échelle européenne. Mais chacune se différencie par sa stratégie de développement. PayCash, avant toute chose, veut s’adresser à un public jeune, aux lycéens et étudiants, les digital natives. D’autre part, la société n’a pas la même stratégie de développement que son premier concurrent, FlashIZ, qui veut se déployer rapidement sur l’ensemble du territoire. « Nous préférons développer notre solution sur de plus petits écosystèmes, comme un quartier de la taille du Kirchberg par exemple, et étendre progressivement et géographiquement son utilisation », explique Jürgen Wolf. À l’échelle européenne, PayCash va cibler dans un premier temps des villes jeunes et cosmopolites. Digicash, troisième solution préfère s’adresser aux banques, en leur proposant le paiement mobile comme service pour leurs clients. « Je pense toutefois que, à travers l’Europe, il y a de la place pour ces solutions. D’autre part, nous pensons qu’elles peuvent aussi très bien cohabiter », assure Jürgen Wolf.