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 (Photo : IBM)

Monsieur Delperdange, les managers se rendent-ils compte aujourd’hui de l’importance de la gestion du stress ? Savent-ils comment s’y prendre pour le conserver et l’entretenir ?

« Ce type de questionnement demande beaucoup de nuances. Le monde des entreprises est une mosaïque de visions, de croyances, de valeurs… On trouve de tout ! Il semble que la tendance va vers une conscientisation croissante du fait qu’être bien dans sa peau, c’est être plus performant… Cela présente donc un apport immédiat de veiller à son niveau de stress, de trouver des techniques qui permettent d’aborder des situations de stress avec un regard nouveau.

Je dirais qu’il existe trois types de publics. Ceux qui sont conscients de l’intérêt que présente ce type de démarche et qui l’ont testé, ceux qui se disent qu’il y a quelque chose à faire… et ceux que ce type de questionnement ne touche pas pour des raisons multiples.

Il y a donc un véritable travail de formation à faire sur les apports de la gestion du stress.

Quel est l’équilibre entre le travail sur le « corps » (hygiène, diététique…) et « l’esprit » (gestion du stress, connaissance de soi…) ?

« Nous vivons une époque où les évolutions sont multiples. Où les bois morts côtoient les germes en devenir. Dans ce contexte, il est normal d’être touché par le stress. La question est de savoir comment le vivre… Les recettes sont propres à chaque personne. Ce qui est essentiel, c’est de se donner des moments de bien-être et de plaisir. C’est très individuel ! Le coaching apporte des pistes de réflexion, des grilles de lecture qui permettent de porter un regard neuf sur le stress.

Ces préoccupations ont l’air de devenir de plus en plus importantes… alors même que la situation économique tend à augmenter la tension dans toutes les équipes et toutes les entreprises. Peut-on vraiment faire quelque chose ? N’est-ce pas un « vœu pieux » ?

« Les tensions existent. Finalement, la crise n’est plus nécessairement exceptionnelle. Les mutations et les tensions finissent par faire partie de notre quotidien… Pourtant des pistes existent ! Le travail de Jeremy Rifkin sur la troisième révolution industrielle en est une belle illustration. Donc, la question est de savoir : comment, en tant qu’être humain, je décide de vivre cela ? Gérer son stress, ce n’est pas accepter ou transformer une situation, c’est d’abord décider de la regarder et de la vivre autrement ! »