Doug Jones avait participé à la fondation de Xcor Aerospace en 1999.  (Photo: Youtube / AV Media)

Doug Jones avait participé à la fondation de Xcor Aerospace en 1999.  (Photo: Youtube / AV Media)

Son nom n’est pas spécialement familier du grand public. Mais Doug Jones, qui vient de rejoindre Deep Space Industries en tant que directeur des systèmes de propulsion, est loin d’être un inconnu dans le petit monde de l’espace.

Il fut, en 1999, un des cofondateurs de la société Xcor Aerospace, en Californie, et y a acquis la réputation d’être un des plus éminents ingénieurs américains spécialisés dans les fusées. Il est ainsi l’un des concepteurs de l’avion-fusée biplace Lynx, destiné au tourisme spatial.

Doug Jones est le dernier à être resté sur le pont d’une société qui, en juin dernier, a dû se résoudre, pour raisons économiques, à licencier la quasi-totalité des effectifs qui lui restait (environ 25 personnes) après un premier écrémage similaire un an plus tôt.

Les trois autres fondateurs de Xcor, eux, avaient déjà fait leurs valises en novembre 2016 pour fonder une autre société, Agile Aerospace. Une décision qui scellait un profond désaccord stratégique avec le PDG Jay Gibson, arrivé quelques mois plus tôt. Ce même Jay Gibson a, du reste, quitté à son tour Xcor en juin dernier, après avoir été appelé par Donald Trump pour prendre les fonctions de deputy chief management officer au sein du département américain de la Défense.

«Doug Jones arrive au moment idéal pour piloter les développements internes du système de propulsion haute performance pour notre série Prospector», s’est réjoui, dans un communiqué, Grant Bonin, le chief technology officer de DSI.

Lancement en vue pour 2020

Plus concrètement, «Prospector-X» est le nom actuel du futur vaisseau d’exploration dont le lancement est planifié autour de 2020 et qui a fait l’objet, en mai 2016, d’un partenariat entre DSI et le gouvernement luxembourgeois dans le cadre de l’initiative Spaceresources.lu.

Petit à petit, donc, les pièces du puzzle s’assemblent autour de ce projet qui suscite beaucoup d’animation au sein de l’exécutif luxembourgeois. Si le récent vote de la loi posant un cadre réglementaire pour le space mining a constitué une étape majeure dans le développement des activités spatiales du pays, les choses bougent aussi en coulisses. Ainsi, l’équipe de trois personnes de Luxinnovation, dirigée par Patricia Conti, vient-elle rejoint le ministère de l’Économie, en charge depuis 2013 de la mise en œuvre de la politique spatiale au niveau national et international.

«Renforçant davantage la gouvernance du secteur, l’intégration du personnel de Luxinnovation au sein du ministère de l’Économie anticipe aussi la création d’une future agence spatiale nationale», avait expliqué le communiqué diffusé ce mardi par le gouvernement.

Régulièrement annoncée comme devant être opérationnelle d’ici à la fin de l’actuelle législature (en octobre 2018), cette agence spatiale pourrait voir le jour avant la fin de cette année, à en croire le ministre de l’Économie Étienne Schneider, qui s’est exprimé sur la question en marge de la présentation, lundi, du partenariat signé entre le gouvernement et la société Kleos Space, active dans les services de géolocalisation et de géo-intelligence.