Le plan prévoit 17 mesures concrètes qui seront évaluées sur base hebdomadaire, a indiqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. (Photo: Commission Européenne)

Le plan prévoit 17 mesures concrètes qui seront évaluées sur base hebdomadaire, a indiqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. (Photo: Commission Européenne)

Qualifié d’extraordinaire, ce sommet tenait aussi de l’urgence. La réunion convoquée dimanche à l’initiative du président de la Commission européenne avait en effet pour objectif d’éviter que la situation dans la «route des Balkans» ne dégénère tant du point de vue humanitaire que politique.

Jean-Claude Juncker avait réuni à Bruxelles les chefs d’État ou de gouvernement de l’Allemagne, de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine, de l’Autriche, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Grèce, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Serbie et de la Slovénie, ainsi que les responsables européens concernés pour trouver des réponses opérationnelles immédiates.

À l’issue du sommet, plusieurs actions ont été décidées, dont le déploiement de 400 gardes-frontières en Slovénie, pays qui avait demandé officiellement de l’aide européenne.

Tout sera aussi fait pour augmenter l’aide sanitaire d’urgence, indique la déclaration commune post-réunion. La Grèce a quant à elle accepté d’augmenter sa capacité d’accueil à 30.000 places d’ici la fin de l’année. Elle s’engage aussi à accueillir 20.000 familles en recevant de l’aide du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies. 

Le HCR doit aussi travailler pour augmenter une capacité d’accueil à 50.000 places le long de la route des Balkans. Nombreux sont ceux qui l’empruntent après avoir transité par la Turquie. Le plan acté hier à Bruxelles prévoit plusieurs mesures à conduire avec la Turquie, mais d’aucuns, à l’instar du Premier ministre grec Alexis Tsipras, ont déploré l’absence d’une représentation turque à cette réunion. 

Le texte prévoit aussi une action coordonnée contre les «mouvements secondaires», à savoir le passage de réfugiés et de migrants d’un pays à l’autre. La surveillance aux frontières ainsi qu’en mer sera aussi renforcée.

Le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn, représentant la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne, a indiqué être satisfait de cette solution, même si elle ne doit pas faire oublier le besoin de travailler sur la «substance», et donc trouver les réponses communes structurelles à la problématique migratoire.

Les différentes mesures feront l’objet d’un suivi hebdomadaire. Le plan sera aussi discuté lors de la réunion «Justice et Affaires intérieures» des ministres européens compétents, sous la présidence luxembourgeoise.

Au Luxembourg, les représetants des 105 communes du pays sont conviés demain matin par le ministre de l’Intérieur Dan Kersch afin de faire le point sur ce dossier.