Malgré un plan d’action et une nouvelle législation, les différences de salaires entre hommes et femmes persistent toujours au Luxembourg en 2017. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Malgré un plan d’action et une nouvelle législation, les différences de salaires entre hommes et femmes persistent toujours au Luxembourg en 2017. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Malgré l’adoption d’un plan d’égalité entre hommes et femmes en 2014 et une modification du Code du travail votée en décembre dernier, les inégalités de salaires entre les deux sexes persistent toujours au Luxembourg, à raison d’un différentiel de l’ordre de 8,6%.

Ce mercredi, le ministre du Travail, Nicolas Schmit, et la ministre à l’Égalité des chances, Lydia Mutsch, ont souhaité procéder à une piqûre de rappel en soulignant, notamment à destination des entreprises, que selon la nouvelle loi, un employeur peut désormais se voir infliger une amende si une différence de salaire ne peut se justifier pour des raisons objectives et si elle est fondée sur des considérations de genre.

Pour sensibiliser les entreprises à cette question, mais également les aider à traiter ces différences de salaires persistantes, une brochure vient d’être publiée à leur intention, en complément d’un logiciel mis à leur disposition.

Des formations dédiées

Dénommé Logib-Lux, cet outil en ligne permet aux entreprises d’acquérir des connaissances quant à leur structure salariale actuelle, et leur permet d’identifier les causes d’éventuelles inégalités salariales.

Ce logiciel permet également d’effectuer un calcul au moyen d’une analyse statistique de régression, les données concernant le salaire, la qualification et le poste de travail des salariés servant de base à ce calcul.

En marge de cette présentation, Lydia Mutsch a rappelé que le ministère de l’Égalité des chances dispense régulièrement des formations destinées au public – et aux délégués à l’égalité –, soit en régie propre, soit en association avec des experts, portant sur des thèmes spécifiques à l’égalité entre hommes et femmes, dont notamment l’égalité salariale.

Quant à Nicolas Schmit, il a pour sa part souligné le rôle de l’Inspection du travail et des mines (ITM) dans le contrôle de l’application de la nouvelle loi, et rappelé celui de l’École supérieure du travail dans la formation des délégués à l’égalité.