Actif chez Jost Group depuis une vingtaine d'années, Éric Demonty en était jusqu'à présent le directeur commercial. (Photo: DR)

Actif chez Jost Group depuis une vingtaine d'années, Éric Demonty en était jusqu'à présent le directeur commercial. (Photo: DR)

Les ennuis judiciaires que connaît actuellement le groupe Jost ont conduit les actionnaires de ce dernier à désigner ce lundi – pour une durée indéterminée – un nouvel administrateur délégué en la personne d’Éric Demonty, qui occupait jusqu’ici les fonctions de directeur commercial du groupe.

Cette désignation répondrait au souhait exprimé par Roland Jostactuellement détenu en Belgique dans le cadre de cette affaire – «d’assurer en toute sérénité la continuité des activités de Jost Group, ce qui constitue sa première préoccupation», indique un communiqué publié ce lundi par le groupe.

Celui-ci poursuit en indiquant que les accusations qui ont été portées à l’encontre de l’entreprise et de certains de ses dirigeants «ont pu susciter de façon légitime des interrogations de la part des salariés du groupe ainsi que de ses clients et différents partenaires», à charge donc pour Éric Demonty de désormais les rassurer en garantissant la gestion des activités du groupe.

Quant à Roland Jost, il est précisé qu’il reprendra ses tâches managériales en fonction de l’évolution de l’enquête en cours, qu’il continue de collaborer pleinement avec les enquêteurs et qu’il a confiance dans l’issue de l’instruction.

En plus de Roland Jost qui est poursuivi en tant que «dirigeant d’une organisation criminelle», trois autres responsables du groupe ont été inculpés la semaine passée dans ce dossier.

Les quatre sont soupçonnés de traite des êtres humains, de blanchiment, de faux et d’usages de faux, d’escroquerie en droit pénal social, d’absence de déclaration immédiate à l’emploi, de déclarations inexactes ou incomplètes concernant les cotisations sociales, de non-paiement des cotisations à l’Office national de sécurité sociale, et défaut de paiement de la rémunération en tant qu’employeur.

Dans l’attente d’un procès et d’une éventuelle condamnation, ils sont jusqu’à présent présumés innoncents.