Pour David Furcajg (centre), le président de Highwave Capital, c’est le dynamisme de l’écosystème fintech luxembourgeois qui l’a poussé à installer sa start-up au Grand-Duché. (Photo: DR)

Pour David Furcajg (centre), le président de Highwave Capital, c’est le dynamisme de l’écosystème fintech luxembourgeois qui l’a poussé à installer sa start-up au Grand-Duché. (Photo: DR)

Le secteur de la fintech luxembourgeois s’est enrichi d’une nouvelle pépite aux grandes ambitions. Highwave Capital a en effet décidé de poser ses valises au Grand-Duché, et plus précisément dans les murs de l’incubateur Lux Future Lab. Accélérée par le programme d’innovation d’EY, la start-up entend bien profiter de l’écosystème luxembourgeois, qu’elle sent «plus réactif et plus percutant» qu’à Paris, pour commercialiser un robot-conseiller d’un nouveau genre.

«La particularité de notre solution est d’intégrer les principes de la finance comportementale», résume David Furcajg, le président de la jeune pousse. Ce concept, né à la fin des années 1970, ajoute à l’analyse financière classique une dimension psychologique. Cette méthode est utilisée par Highwave Capital pour mieux cerner les appétences de risque des utilisateurs qui s’enregistrent sur sa plateforme.

Faire évoluer nos questions pour obtenir des résultats plus précis.

David Furcajg, président de Highwave Capital

«Nous avons observé que les questionnaires classiques visant à déterminer les profils de risque ne parvenaient pas à discerner avec précision le niveau d’expérience des investisseurs», explique David Furcajg. «Avec la finance comportementale et l’utilisation du machine learning, nous parvenons à faire évoluer nos questions dès les premières réponses pour obtenir des résultats bien plus précis.»

Les principes de la finance comportementale sont également utilisés dans les algorithmes qui définissent les choix d’investissement du robot-conseiller de Highwave Capital. Ceux-ci réussissent à capter les changements de comportement des marchés qui précèdent généralement les «drawdowns», ces chutes des cours qui font suite à l’éclatement d’une bulle.

La modularité comme avantage compétitif

«Il s’agit d’une démarche scientifique qui a montré, suite à des simulations, qu’elle offrait des performances supérieures à celles du marché et parvenait à résister aux baisses des cours», soutient David Furcajg, qui intervient également en tant qu’expert de la finance comportementale dans plusieurs cursus universitaires. Cet argument de performance, Highwave Capital cherche à le mettre en valeur pour se différencier dans un marché des robots-conseillers en plein boom et de plus en plus concurrentiel.

«Nous avons non seulement été séduits par cette approche comportementale, qui est unique sur la Place, mais aussi par la grande modularité de l’application, qui lui permet d’être intégrée très rapidement dans un système déjà existant», témoigne Olivier Selis, le CEO du Lux Future Lab. Car Highwave Capital ne propose pas son application au grand public, mais à des distributeurs comme des banques, des assurances ou des sociétés de gestion d’actifs.