Le Luxembourg multiplie les initiatives pour favoriser le développement d'une économie plus verte. (Photo: Licence C.C.)

Le Luxembourg multiplie les initiatives pour favoriser le développement d'une économie plus verte. (Photo: Licence C.C.)

En décembre 2015, la Conférence de Paris sur le climat avait insisté sur les financements colossaux qui seraient nécessaires pour rendre l’économie mondiale plus durable. Depuis, la Climate Finance Task Force luxembourgeoise a multiplié les initiatives pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique et placer le pays comme un point de référence de la finance verte.

Après la création d’un label «climate finance» par Luxflag, la mise en place d’une bourse verte – le Luxembourg Green Exchange – par la Bourse de Luxembourg et l’installation d’une plateforme d’investissement entre le gouvernement grand-ducal et la Banque européenne d’investissement, la dernière pièce ajoutée au puzzle concerne le lancement d’un «Climate Finance Accelerator».

Une intitiative conjointe

Cette future structure devrait aider de jeunes gestionnaires de fonds dans la création de nouveaux produits de financement orientés vers la finance climatique. «Nous savons que de jeunes gestionnaires innovants veulent mettre en place des fonds d’investissement orientés vers la finance climatique. Mais pour y parvenir, ils ont besoin de support», explique Corinne Molitor, une des responsables de la société Innpact et responsable du groupe de travail dédié à la création de l’accélérateur.

Si ce nouvel outil voit rapidement le jour – d’ici la fin de l’année en principe –, c’est grâce à la collaboration entre le gouvernement et un groupe de huit acteurs privés (Arendt & Medernach, Elvinger Hoss Prussen, Innpact, LMDF, Deloitte, KPMG, PwC et EY) qui agissent ensemble dans le cadre de la Climate Finance Task Force.

Lundi, lors de la signature du lancement de la première phase de l’accélérateur, les ministres des Finances, Pierre Gramegna, et de l’Environnement, Carole Dieschbourg, ont promis une enveloppe de deux millions d’euros sur trois ans pour ce projet.

L’objectif est de créer des services de support pour ces gestionnaires.

Corinne Molitor, director Innpact

«L’objectif est de créer des services de support pour ces gestionnaires, de programmer des formations et de les mettre en contact avec des investisseurs pour faciliter les opérations de collecte de fonds», précise madame Molitor. Ils pourront aussi bénéficier d’un support financier, mais remboursable.

À ce stade, les différents partenaires doivent encore concrétiser la structure. Ils lanceront aussi prochainement un appel pour sélectionner les quatre gestionnaires de fonds qui bénéficieront de la première phase de support.