Pour le LCGB, l’important est que les « experts-métiers » soient partie prenante dans la stratégie. (Photo : Frédéric Humblet)

Pour le LCGB, l’important est que les « experts-métiers » soient partie prenante dans la stratégie. (Photo : Frédéric Humblet)

Selon le LCGB, l’État actionnaire s’engage, aux côtés de Luxair, Cargolux ou Lux-Airport, dans une réflexion globale, pour une révision des modèles par rapport au marché. Une table ronde avec tous les acteurs est attendue avant la fin de l’année.

Ce lundi matin, les responsables du syndicat chrétien LCGB ont rencontré, comme prévu, les ministres Wiseler et Hetto-Gaasch, sur le thème du secteur aérien. Pour le syndicat, il faut une tripartite, « parce qu’on va droit dans le mur si on ne fait rien », résume le secrétaire syndical Aloyse Kapweiler.

Résultat de l’entrevue ? « C’est positif parce que l’État, qui est actionnaire des grands opérateurs, Luxair, Cargolux et Lux-Airport, s’engage. Il y a une volonté claire de poser les bonnes questions, à tous les acteurs. »

Chacun fait ses devoirs

« Que l’on appelle cela une tripartite ou pas importe peu », poursuit le représentant des travailleurs. « On nous promet une table ronde, le plus tôt sera le mieux, et en tout cas cette année encore. Ce qui est important, c’est que les ministres ont bien compris qu’il fallait que chacun réfléchisse à une stratégie globale. C’est une remise en question qui s’impose : on doit comparer le modèle actuel avec les exigences du marché. »

Concrètement, pour l’instant « chacun fait ses devoirs à la maison », observe le LCGB : Cargolux a entamé une revue stratégique dont un résultat devrait sortir en juin, Luxair est aussi entré dans une phase de réflexion sur son modèle économique et Lux-Airport devrait suivre.

Tous les métiers

« Tout bouge autour de nous. Il faut que l’on bouge aussi. C’en est fini de la politique de l’autruche », souligne Aloyse Kapweiler.

Pour le LCGB, il est encourageant de voir que l’État s’implique. « Les enjeux sont énormes. Pour l’aérien mais aussi, derrière, pour tout un pan de la logistique. Cela fait du monde. Et nous défendons les salariés. C’est pour ça que tout le monde doit être autour de la table : nous avons en nos rangs les experts, ceux qui connaissent tous les métiers de l’intérieur. Ils doivent faire partie intégrante d’une stratégie redéfinie. »