Pierre Gramegna était présent pour le lancement du label, qu'il soutient. (Photo: Christophe Olinger)

Pierre Gramegna était présent pour le lancement du label, qu'il soutient. (Photo: Christophe Olinger)

Neuf mois après la conférence de Paris sur le climat, Luxflag, l’agence chargée de décerner des labels aux fonds d’investissement, lance son label «financement climatique». Comme son nom l’indique, il est destiné aux fonds d’investissement qui font le pari des sociétés qui tentent d’avoir un impact positif sur le climat.

«Grâce à ce nouveau label, l’investisseur aura désormais la certitude que les moyens qu’il confie à un gestionnaire de fonds contribueront au financement de la lutte contre le changement climatique», précise Annemarie Arens, directrice générale de Luxflag.

Pour le ministre des Finances, Pierre Gramegna, venu soutenir l’initiative, la création de ce label se justifie par deux raisons: «Le Luxembourg prend très au sérieux la lutte contre le changement climatique. Nous estimons que le secteur le plus important de notre économie, la place financière, a un rôle fondamental à jouer en ce sens», explique-t-il.

La place financière a un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Pierre Gramegna, ministre des Finances

Deuxièmement, le ministre insiste sur l’empreinte climatique à conférer à la Place. «C’est une nouvelle orientation, il faut lui donner un aspect de durabilité.» Une nouvelle ligne de force qui sera renforcée dès la semaine prochaine par une autre annonce dans ce sens du côté de la Bourse de Luxembourg.

Pour Luxflag, il s’agit donc d’une quatrième corde à son arc en 10 ans d’existence. Ses trois premiers labels concernent la microfinance, l’environnement et la responsabilité sociétale (ESG). «Actuellement, nous avons labellisé 52 fonds représentant 13 milliards d’euros d’actifs», résume Thomas Seale, son président. À ceux-ci s’ajouteront prochainement quatre fonds, dont les gestionnaires se sont déjà engagés à soumettre leur demande pour le label «financement climatique».

Trois quarts des moyens

Concrètement, l’octroi du nouveau label se fera pour 12 mois, avec possibilité de renouvellement annuel. «Le gestionnaire qui nous présente un dossier de labellisation devra nous remettre une demande détaillée et son dossier passera entre les mains de notre comité d’éligibilité composé de trois grands experts du financement climatique», explique encore la directrice de Luxflag.

Pour qu’un fonds soit admissible à la labellisation, il faudra qu’au minimum 75% de ses investissements soient injectés dans des activités d’atténuation et/ou d’adaptation au changement climatique. Mais pour les 25% restants, il existe aussi des secteurs exclus, ceux qui vont à l’encontre de ce mouvement. Logique.