Dans ce numéro, le Land revient aussi sur la présentation de la Luxembourg Space Agency. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Dans ce numéro, le Land revient aussi sur la présentation de la Luxembourg Space Agency. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Supplément Élections

En préparant la reprise tout en douceur de l’État-CSV et de son précieux modèle socio-économique, le parti conservateur était devenu méconnaissable pour les électeurs. Dimanche dernier, il a subi un échec aussi historique qu’inattendu. Le triomphe d’une petite bourgeoise libérale et écologiste qui est sortie du ghetto des épiceries biologiques pour demander, pleine de confiance en soi, sa part du pouvoir, a donné, à la surprise générale, une deuxième chance à la coalition sortante. Tandis que les Pirates ont repris la relève des Verts en tant que nouveau parti des jeunes libertaires et irrévérents, les chauvinistes n’ont que marginalement su profiter des pertes du CSV – pendant que, ailleurs en Europe, l’extrême droite devient chaque jour plus forte. Le Land consacre 13 pages au décorticage en profondeur des élections législatives de dimanche dernier.

«Un fossé semble se creuser»

C’est un peu de la moutarde après dîner. Plutôt qu’en pleine campagne électorale, le Statec a préféré publier l’édition 2018 de son traditionnel «Rapport travail et cohésion sociale» ce mardi. Il aura donc fallu attendre deux jours après les élections pour voir remis sur pieds un débat sur la croissance qui marchait sur la tête. Le Statec repose la question en termes matérialistes et empiriques comme enjeu de la répartition des richesses: «On peut supposer que la croissance n’a pas été pro-pauvres durant la période 2005-2017 et que les inégalités ont ainsi augmenté. Un fossé semble se creuser entre les couches aisées et les couches modestes, traduisant ainsi l’aggravation d’inégalités, ce qui peut nuire à la cohésion sociale», lit-on à la page 108.

Working in space

Vite, vite, la Luxembourg Space Agency (LSA) fut présentée juste avant les élections. Dans un entretien accordé au Land, son CEO, Marc Serres, explique la structure et les missions exactes de l’agence, dont les collaborateurs représentent aussi le Luxembourg dans les groupes d’organisations internationales comme l’Agence spatiale européenne (ESA) ou dans les groupes discutant les questions traitant de l’espace auprès de l’Onu. Après les doutes initiaux formulés par de nombreux pays au sujet de la «loi spatiale» luxembourgeoise permettant aux sociétés privées de miner les corps célestes et de rester propriétaires des matériaux, Marc Serres constate que, depuis, le discours a changé. «Je vois que le dialogue s’aligne sur la question de comment nous pouvons régler l’accès aux ressources spatiales au lieu de la simple critique que tout cela serait illégal», affirme-t-il.