Les fondateurs de Mythic Games, Benoît Vogt (à gauche) et Léonidas Vesperini (à droite). (Photo: DR)

Les fondateurs de Mythic Games, Benoît Vogt (à gauche) et Léonidas Vesperini (à droite). (Photo: DR)

Lorsque votre société s’adresse à un marché de niche, il n’est pas facile de convaincre les investisseurs institutionnels. Une difficulté à laquelle ont été confrontés Benoît Vogt et Léonidas Vesperini. Les fondateurs de Mythic Games, start-up luxembourgeoise spécialisée dans les jeux de plateau, se sont alors tournés vers le financement participatif pour lancer leur premier projet.

Comme l’explique Benoit Vogt, «Kickstarter est au centre du développement de Mythic Games. Le modèle de distribution traditionnelle n’est pas adapté à nos produits, car les coûts de développement et de production sont extrêmement élevés. Kickstarter nous permet de vendre directement au client final sans passer par les intermédiaires traditionnels (distributeurs et boutiques) et d’assurer ainsi la pérennité de notre activité.» Et en conservant le contrôle intégral du capital de la jeune société!

Dans le cas de Mythic Games, ce choix a été payant puisque «Time of Legends: Joan of Arc», leur premier jeu, a levé plus de 2,1M$ (auxquels il faut retirer les 10% de commission prélevés par la plateforme). Cette levée de fonds a eu un impact immédiat sur la croissance de la société.

Le financement participatif, mais pas que

«Au lancement du Kickstarter, l’entreprise comptait quatre salariés. Nous sommes 11 aujourd’hui», précise Benoît Vogt. Pour autant, Kickstarter et les plateformes de financement participatif ne sont pas la panacée. Sans une vigoureuse campagne de communication, ces opérations se révèlent peu fructueuses. «Nous avons utilisé au maximum les réseaux sociaux pour faire grandir notre communauté, impliqué les fans en les tenant informés de nos projets et des étapes de leur développement.»

Forte du succès rencontré, Mythic Games s’apprête à renouveler l’expérience. La start-up s’appuiera de nouveau sur une campagne de financement Kickstarter pour le lancement de «Solomon Kane», son second projet. Coup d’envoi en juin.