Luxempart a communiqué ses résultats au 30 juin 2012. Le résultat net global consolidé (incluant les produits et charges reconnus en capitaux propres) s’affiche à 34,46 millions d’euros. L’an passé à la même période, ce résultat était de pratiquement 49,6 millions.

Rien d’alarmant cependant, au contraire, notamment au vu des réévaluations des actifs non courants dans les capitaux propres de la société, à hauteur de 10,11 millions.

Plus-value importante

On y retrouve essentiellement les effets positifs, pour 16 millions d’euros, de la participation dans Paul Wurth. Or, en juillet (au second semestre donc), Luxempart cédait ses 10,9 % dans le groupe d’ingénierie sidérurgique au groupe allemand SMS, pour un montant de 56 millions d’euros. Luxempart était actionnaire de Paul Wurth depuis 1988.

Pour rappel, dans le même temps, SMS rachetait les parts détenues par ArcelorMittal (48,1%), mettant Paul Wurth sous contrôle allemand. Les actionnaires publics luxembourgeois (l’État, la SNCI et la BCEE) conservent 41% du capital. La cession a été réalisée libre de toute garantie et Luxempart souligne que « l’acquisition des parts se fait sous la condition suspensive de la vérification et de l’approbation par les autorités de la concurrence d’un certain nombre de pays». Des formalités qui devraient être finalisées avant la fin de cette année.

«La participation Paul Wurth se trouve déjà à sa valeur de réalisation dans les capitaux propres de Luxempart au 30 juin 2012, par le biais des réévaluations des actifs non courants », précise le communiqué, qui ajoute : « La cession de Paul Wurth permettra de réaliser une plus-value sociale importante».

Stratégie diversifiée

En revanche, Luxempart a enregistré une réévaluation négative des participations RTL Group (- 3 millions) et Pescanova (- 3 millions). Ici aussi, l’effet se prolongera : le 17 juillet dernier, Luxempart a participé à une augmentation de capital de Pescanova pour environ 9 millions d’euros, portant le poids luxembourgeois dans le capital de 5,1 à 5,8 %. La compagnie de pêche maritime et d’aquaculture espagnole a ainsi renforcé ses fonds propres et diminué sa dépendance vis-à-vis des banques espagnoles. Luxempart était entrée dans Pescanova en juillet 2011, en misant 30 millions d’euros. La nouvelle participation, pour 17 millions, est en obligations convertibles, offrant un rendement de 8,75 % sur 7 ans.

La diversification fait partie de la stratégie. Au cours de la période (février 2012), Luxempart avait cédé ses 55 % dans le groupe cinématographique Utopia, qu’elle a accompagné dans son expansion internationale (Belgique, Pays-Bas…) pendant 18 ans. Ces parts sont restées au Luxembourg, aux mains d’un consortium entre Utopia Management et CLdN.

Luxempart a par contre investi 9 millions dans la société française IPS (initiative pour la santé), aux côtés du fonds private equity ActoCapital. IPS, spécialisée dans le matériel médical pour les soins à domicile, est en croissance constante, avec un chiffre d’affaires autour des 80 millions d’euros.

Luxempart se trouve aussi, depuis le 11 juillet dernier, actionnaire à 4,2 % dans le groupe Poweo, né de la fusion par absorption de Direct Energie par Poweo, ainsi devenu le premier opérateur alternatif sur le marché français de l’énergie.

Résultat récurrent en hausse

Au 30 juin, Luxempart compte 847, 10 millions d’euros en capitaux propres (presque 15 millions de plus qu’à fin 2011) et un actif net consolidé à 879,38 millions d’euros. L’actif net par action est passé de 35,95 à 36,71 euros. À noter que, à la date du 16 août, l’actif net consolidé est estimé par Luxempart à 37,37 euros par titre, pour un cours de base à 22, 85 euros.

« Les principales participations de Luxempart ont payé un dividende en augmentation par rapport à l’exercice précédent », explique la société. Cela influe directement sur une progression de 14 % du résultat récurrent, à 24,9 millions d’euros au 30 juin 2012.

Luxempart « se garde la possibilité de racheter des actions propres », précisant que les achats en bourse « ne devraient pas dépasser 100.000 actions par exercice social ». La société luxembourgeoise prévoit un résultat récurrent stable, grâce aux dividendes déjà encaissés au cours du premier semestre. Prudente, Luxempart prévient toutefois que son résultat net fin 2012 « restera tributaire des marchés boursiers et de la conjoncture ».