Selon l'EDCi 2015, Luxembourg devance Prague en matière d'attractivité pour les start-up digitales, mais se trouve bien loin de Londres. (Photo: EDCi)

Selon l'EDCi 2015, Luxembourg devance Prague en matière d'attractivité pour les start-up digitales, mais se trouve bien loin de Londres. (Photo: EDCi)

Dresser le profil des 28 capitales européennes – et de sept villes considérées comme les principaux centres de développement technologique – en ce qui concerne leur attractivité pour les entrepreneurs du monde numérique. C’est l’ambition affichée par l’EDCi 2015, réalisé dans le cadre du Forum européen du numérique, un centre de recherche interdisciplinaire cogénéré par Nesta et le Lisbon Council, un think tank basé à Bruxelles.

Sur la trentaine de critères évalués, considérés comme représentatifs des besoins des très jeunes entreprises, Luxembourg se classe 18e sur les 35 villes passées au crible pour les start-up. Un résultat moyen qui place la capitale et le pays devant Prague, Tallinn et Milan mais bien loin du trio de tête européen formé par Londres, Amsterdam et Stockholm.

Parmi les faiblesses repérées dans ce classement, l’environnement d’affaires, le mentorat et l’assistance à la gestion, et les coûts salariaux. Classée 34e sur 35 en matière d’environnement général pour le lancement d’une start-up, Luxembourg souffre de son environnement de business: difficultés à faire des affaires, difficultés d'accès aux données publiques et coût des bureaux notamment. Le faible nombre d’événements dédiés ou les difficultés d’accès aux mentors connaissant le fonctionnement du système sont également pointés du doigt, de même que les salaires, parmi les plus élevés dans les villes étudiées.

Mais en dépit de cette analyse, l’EDCi 2015 met tout de même en avant plusieurs aspects qui devraient permettre à Luxembourg de tirer son épingle du jeu à l’avenir. Parmi eux, la «densité de nouveaux business» (2e), la «demande locale pour des services digitaux» (2e) ou les «capacités de support d’autres business» (1er), soit le soutien potentiel de la Place aux start-up. Dans son analyse sur Luxembourg, l’index souligne également la politique menée par les autorités luxembourgeoises pour que le secteur ICT devienne «un moteur important de l’économie», en visant notamment à faire du pays «un centre d’excellence en matière de cybersécurité et de protection des données».

Cela se traduit notamment par la présence d’«un écosystème de soutien d’incubateurs tels que le Technoport et le Lux Future Lab qui, en partenariat avec Luxinnovation, sont actifs dans la fourniture de toute une gamme de conseils et de services pour les start-up». Parmi les exemples de jeunes sociétés basées au Luxembourg mises en avant, l’EDCi évoque Pingvalue et Cashcloud, deux sociétés ayant réussi à lever 2,6 et 2,9 millions d’euros.

Hasard du calendrier, le ministère de l'Économie annonce ce vendredi la présentation d'un «nouveau programme d'aide étatique pour start-up ICT, baptisé 'Fit4Start'». Ce dernier doit proposer un financement et un coaching visant à «réaliser des prototypes fonctionnels de leurs produits, de les valider auprès de clients et d'attirer ainsi plus facilement des investisseurs».