Fabrice Croiseaux (InTech), Olivier Portenseigne (Fundsquare), Saïd Fihri (KPMG) et Bernard Simon (Bourse de Luxembourg). (Photo: Anna Katina)

Fabrice Croiseaux (InTech), Olivier Portenseigne (Fundsquare), Saïd Fihri (KPMG) et Bernard Simon (Bourse de Luxembourg). (Photo: Anna Katina)

Résultat d’une collaboration entre plusieurs acteurs, FundsDLT (pour Digital Ledger Technology) se veut être une démarche ouverte à l’égard des autres parties prenantes sur la Place pour favoriser la transformation de l’industrie des fonds, principal pilier du secteur financier.

Car la plateforme présentée jeudi soir au siège de KPMG repose, et c’est une première au Luxembourg, sur la blockchain, avec l’objectif de réduire les coûts administratifs et de fluidifier les transactions et autres processus dans la distribution de fonds.

«Cette plateforme est plutôt un écosystème», note Saïd Fihri, associé chez KPMG. Le gain de temps est mis en avant pour ce produit qui a pris corps depuis l’été. «Alors que le temps entre la décision de l’investisseur et l’exécution par un agent de transfert prend aux alentours de six jours actuellement, la durée via cette nouvelle plateforme se comptera en heures.»

La blockchain a le potentiel de révolutionner toute la chaîne de valeur.

Olivier Portenseigne, Fundsquare

Dans un futur proche, les instigateurs de ce projet espèrent même réduire cette durée en secondes. Plus qu’une rapidité de procédure en soi, la plateforme profite de la blockchain pour optimiser les étapes de vérification d’informations et utiliser des standards élevés en matière de cybersécurité.

«Nous avons réalisé que la blockchain a le potentiel de révolutionner non seulement le processus de distribution, mais toute la chaîne de valeur», ajoute Olivier Portenseigne, managing director de Fundsquare. La filiale de la Bourse apportera son expérience en matière d’infrastructure de marché. «La difficulté était de passer de la parole aux actes. C’est la raison pour laquelle notre équipe s’est formée.»

Avec Intech (Post Group), les partenaires ont apporté leur expérience respective sur la Place, ce qui a permis un gain de temps à l’entame du projet.

«Ce n’est pas seulement l’investisseur et le gestionnaire d’actifs qui peuvent se greffer au système. Chacun peut le faire, des banques dépositaires aux agents de transfert en passant par les prestataires de services», ajoute Fabrice Croiseaux, CEO de InTech.

À l’intersection de la technologie et du marché, la nouvelle plateforme doit accueillir sous peu ses premiers fonds.