Expéditif. Le discours de Xavier Bettel aura duré un peu moins d’une heure. (Photo: Anthony Dehez)

Expéditif. Le discours de Xavier Bettel aura duré un peu moins d’une heure. (Photo: Anthony Dehez)

Il était un peu plus de 14h30 lorsque Xavier Bettel a débuté, non sans un bruissement depuis les bancs de l’opposition, son discours sur l’état de la Nation, version 2018. 

Le décor préélectoral qui conduit candidats et partis à préparer leurs programmes a été planté en guise d’introduction. «Il est aussi question du futur du Luxembourg aujourd’hui et dans les prochains jours», pour Xavier Bettel.

«Le Luxembourg est en pleine santé et bien préparé pour le futur», estime le Premier ministre, qui demande qu’un véritable état des lieux soit effectué à l’occasion de l’état de la Nation. Un état des lieux qui a pris la forme ce mardi d’un large bilan de la coalition DP-LSAP-Déi Gréng depuis son arrivée au pouvoir en 2013.

Le discours était accompagné d’une série d’infographies éditées par les services du gouvernement, afin d’illustrer des propos qui n’auraient pas été convaincants autrement.

La première partie du discours a concerné les finances publiques et la réputation du pays:

Flexibilité du temps

Orientée vers un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle, la politique familiale du gouvernement va aussi dans le sens de l’évolution de la société, a détaillé en substance Xavier Bettel, qui se félicite des mesures prises en faveur de la flexibilité du temps de travail et du recours des pères de famille au congé parental.

Le Premier ministre cite une hausse de 4.122 mères et pères qui ont demandé le congé parental en 2017.

«Nous voulons faire plus pour les enfants et les parents, nous proposons d’aller plus loin dans la flexibilité entre temps de travail et pour la famille», ajoute en substance Xavier Bettel, qui veut travailler sur un cadre tenant compte des impacts financiers et de la productivité.

Ouvrir d’autres chemins économiques

Revenant sur l’effort de promotion du pays, avec la mise en place du nation branding, le Premier ministre note que la coordination de la promotion se fait désormais de manière centralisée au sein d’un comité ad hoc

Et de revenir sur les investissements d’entreprises déjà présentes sur place et qui ont fait confiance au Luxembourg: Amazon et ses bureaux supplémentaires, les nouveaux sièges de Ferrero, Goodyear et ArcelorMittal.

Sur base d’un moteur de l’économie qui tourne et d’un chômage en baisse, selon le Premier ministre, le pays a besoin d’une «vision», d’une «stratégie» pour l’avenir, avec «du courage».

«Ce n’est que le début.» Le space mining, les fintech, le projet de campus automobile, les data centers, la première ambassade digitale ouverte au Luxembourg par l’Estonie ou encore l’implantation éventuelle d’un centre de données de Google sont autant de projets qui illustrent cette volonté, d’après le discours du chef du gouvernement.

Multiples facettes

Du Luxembourg à la smart nation via l’application de la stratégie Rifkin ou l’utilisation de la 5G, il y a un pas important à franchir. Sur un axe plus concret, Xavier Bettel a annoncé vouloir poursuivre les efforts autour des infrastructures de transport et du mix de mobilité, afin de rattraper le retard pris dans les investissements, compte tenu de l’évolution démographique du pays. 

Un travail qui s’effectuera notamment à la frontière avec la France

Dans un discours qui aura duré un peu moins d’une heure, Xavier Bettel a synthétisé les actions de son gouvernement, qui tente à la fois de mettre à jour le pays quant à ses infrastructures, de proposer un modèle de société où la langue et la culture luxembourgeoises cohabitent aux côtés des autres et de pérenniser une croissance nécessaire aux caisses de l’État, quel qu’en soit le qualificatif.

Relire le discours intégral