Au centre, Günther Oettinger, commissaire européen à l'économie et à la société digitale, a inauguré le centre de données de Betzdorf aux côtés de Xavier Bettel et d'Étienne Schneider.  (Photo: Xavier Bettel/ Twitter)

Au centre, Günther Oettinger, commissaire européen à l'économie et à la société digitale, a inauguré le centre de données de Betzdorf aux côtés de Xavier Bettel et d'Étienne Schneider.  (Photo: Xavier Bettel/ Twitter)

Lundi 12 décembre, Günther Oettinger, commissaire européen à l'économie et à la société numériques, inaugurait le centre de données de Betzdorf situé dans le Parc audiovisuel et des télécoms, désormais utilisé pour les besoins de stockage de la Commission européenne. Cette dernière s’est engagée à y stocker ses données pour une période de minimum 15 ans. Les frais de maintenance seront pris en charge à 50% par l’État et 50% par l’UE.

Invités d’honneur, Xavier Bettel, le Premier ministre, et Étienne Schneider, ministre de l’Économie, se sont tous deux réjouis de cette marque de confiance de Bruxelles, reconnaissance du savoir-faire grand-ducal dans la protection des données. «La présence des institutions européennes dans des domaines-clés pour le pays se précise», affirme Jean-Paul Zens, premier conseiller de gouvernement attaché au service des médias et des communications, en charge du dossier. «Après la finance avec la BEI, la justice avec le CJUE, c’est au tour du numérique. C’est une belle grappe de présences et de compétences européennes. On ne peut que s’en féliciter!»

Cette décision de l’exécutif européen fait partie de l’accord Asselborn/Gorgieva relatif à la consolidation locale des services de la Commission européenne datant de février 2015.

Expertise grand-ducale

Construit par Post en 2012 et aujourd’hui opéré par le CTIE (Centre des technologies de l’information de l’État), le data center loué par la Commission européenne est installé dans le «European Resilience Center East» d’ebrc. La surface choisie s'étale sur 1414 m2. Copropriété depuis plusieurs années, le bâtiment a été en partie racheté par le gouvernement luxembourgeois qui y héberge ses propres données. L’Agence de soutien et d'acquisition (NSPA) de l’Otan avait opté pour le même emplacement il y a quelques mois dans le but d’améliorer sa capacité à réagir à un désastre, affirmant le poids international de cette petite commune de l’est du pays.  

Toutes ces initiatives se marient bien avec les ambitions de Digital Lëtzebuerg.

Jean-Paul Zens, SMC

Après le projet de supercalculateur européen de classe mondiale dans lequel le Grand-Duché devrait jouer un rôle actif aux côtés de la France, l’Italie et l’Espagne, c’est aussi une nouvelle étape dans la création d’un «hub numérique» établi au Luxembourg. «Toutes ces initiatives se marient extrêmement bien avec les ambitions nationales de Digital Lëtzebuerg», souligne Jean-Paul Zens.

Dans les mois à venir, ce pôle numérique pourrait notamment engendrer une solution commune dans le domaine du stockage des données, de l’e-santé à l’e-gouvernement. D’ici la fin 2017, c’est 150 emplois qui devraient être créés (dont certains transférés de la Commission à Bruxelles) pour lui donner vie.