Claude Wiseler a présenté ses vœux, appelant notamment à «une autre politique». (Photo: Marion Dessard)

Claude Wiseler a présenté ses vœux, appelant notamment à «une autre politique». (Photo: Marion Dessard)

Malgré les mises en garde sur les dangers des sondages «comme l’ont montré les exemples aux États-Unis ou avec le Brexit», les sourires étaient largement présents sur les visages des quelque 300 militants CSV réunis jeudi soir au sein de la salle Am Sand de Niederanven. Car tous avaient en tête les résultats pour le moins positifs des derniers Politmonitor, faisant tous état d’une progression des intentions de vote pour les chrétiens sociaux. Aux dépens du DP et du LSAP principalement.

Deux partis de la coalition particulièrement égratignés par les membres de l’opposition, Marc Spautz et Laurent Zeimet en tête. Pour le président et le secrétaire général du CSV, les libéraux et les socialistes n’ont eu de cesse, au cours de cette législature, de «mener une politique non responsable» qui aurait abouti à «creuser les déficits» et «restreindre la liberté de choix». Une référence directe à la réforme fiscale, considérée comme «un cadeau à une certaine clientèle» et à la réforme de la politique familiale, jugée comme défavorable aux familles nombreuses.

La présence au gouvernement d’un peu plus de cohérence et de professionnalisme.

Claude Wiseler, Spëtzkandidat CSV pour les législatives 2018

Mais l’une des cibles favorites des chrétiens sociaux, jeudi, en plus des critiques envers le Premier ministre, a été Étienne Schneider, vice-Premier ministre et leader du LSAP. Les déclarations de ce dernier sur une éventuelle réduction du temps de travail, mercredi soir, lors des vœux du CSV, ne sont pas passées inaperçues du côté de l’actuelle opposition. Au point que Claude Wiseler, Spëtzkandidat pour les élections législatives, est monté au créneau, s’amusant d’une éventuelle réaction de la part des libéraux sur une telle proposition. Une manière de pointer du doigt un potentiel point de dissension au sein de l’actuelle coalition.

Appelant de ses vœux la mise en place, en 2017, «d’une autre politique» au niveau communal, Claude Wiseler a également fait ce vœu à l’échelle européenne. Face «à la montée des populismes», le Spëtzkandidat en est venu à citer Barack Obama qui, dans son discours d’adieu à la politique américaine, en a appelé à «garantir la démocratie», seule à même «de garantir l’avenir de la jeunesse». Au Grand-Duché, cela devrait se traduire par «la présence au gouvernement d’un peu plus de cohérence et de professionnalisme», référence directe aux critiques émises par le CSV contre Jean Asselborn (LSAP), ministre des Affaires étrangères, accusé de mettre à mal la diplomatie luxembourgeoise.

Répétant à l’envi le besoin pour le pays de la mise en place «d’une autre politique», basée «sur le bon sens», Claude Wiseler a assuré que le CSV se dirigeait vers les élections communales et législatives «pour les remporter». Comprenez que seuls les résultats sortis des urnes dicteraient les choix des différentes coalitions au niveau local et national. Une manière de réaffirmer que le CSV devrait rester la principale force politique du pays, en capacité de désigner son ou ses junior partner(s). Comme il l’a fait au cours des 40 dernières années.